ActualitésGenève : Le patron d’Axpo Andrew pour une nouvelle taxe sur le CO2

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01 Mar

Genève : Le patron d’Axpo Andrew pour une nouvelle taxe sur le CO2

Bruxelles – Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée du mercredi :.

– Genève – Le patron du groupe énergétique Axpo Andrew a plaidé mardi en faveur d’une nouvelle taxe sur le CO2 en estimant qu’une telle mesure rapporterait chaque année environ 600 millions de dollars.

L’instauration d’une nouvelle taxe, qui serait prélevée sur l’électricité totale consommée dans le pays, devrait entraîner une hausse d’environ 5 pc du prix de l’électricité pour les entreprises et les particuliers.

« Ce modèle fiscal pourrait être introduit dès 2021 », estime le directeur du groupe énergétique dans des déclarations aux médias, tout en estimant que le manque de centrales nucléaires représente « un grand danger pour une alimentation électrique sûre ».

Selon lui, les recettes devant être générées par le modèle proposé par Axpo seraient une forte incitation à investir dans des centrales électriques qui produisent en hiver et n’émettent pas de CO2.

Après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, l’exécutif et le parlement ont décidé d’abandonner progressivement l’énergie nucléaire dans le cadre d’une nouvelle stratégique.

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.- Le recul de la couverture neigeuse des stations d’hiver en Suisse d’ici la fin du siècle risque d’atteindre des proportions suffisantes pour modifier totalement les paysages alpins et leur activité économique saisonnière, selon une étude publiée cette semaine.

« Quels que soient nos efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, il y aura moins de neige et la saison des sports d’hiver sera plus courte », ont prévenu les auteurs de cette étude de l’institut de recherche sur la neige et les avalanches (SLF) et de l’école polytechnique de Lausanne.

Selon le rapport, « la saison neigeuse à 1.000 mètres dure aujourd’hui environ trois mois, de décembre à fin mars. A la fin du siècle, on ne prévoit pratiquement pas de neige à cette altitude ».

Une réduction similaire pourrait être observée à 1.500 m, où la durée de couverture neigeuse continue serait réduite à seulement trois mois, c’est à dire de mi-décembre à mi-février.

Pour les experts de l’institut, « les résultats démontrent que la durée et la masse de la couverture neigeuse dans des réserves alpines caractéristiques comme les régions de l’Aar et des Grisons vont rétrécir jusqu’à la fin du siècle ».

Pour Christoph Marty, qui a dirigée l’étude, « perdre 30 pc de la couverture neigeuse des Alpes avec le scénario de réchauffement à 2°C est triste, mais en même temps encourageant comparé aux 70pc de perte si aucun effort n’est fait ».

.- Paris – Après le renoncement de Bruxelles à soumettre ses critères d’identification des perturbateurs endocriniens au vote des Etats, la ministre française de l’environnement Ségolène Royal a regretté que la définition modifiée par la Commission européenne « ne soit toujours pas acceptable », en appelant l’exécutif européen à « continuer à travailler pour déboucher sur une décision enfin crédible ».

La ministre a relevé, d’autre part, que la Commission n’a pas tenu compte des demandes françaises « notamment de prendre en compte les perturbateurs endocriniens présumés et pas seulement avérés et de tenir compte de la plausibilité des effets sur santé de ces substances ».

Elle a, par ailleurs, salué la prise de conscience de l’ensemble de la société civile sur ce sujet majeur de santé publique, en rappelant à cet égard les résolutions récentes du Sénat, portées par les divers groupes parlementaires, visant à renforcer la lutte contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens.

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.- Une récente étude prospective sur la compétitivité et l’emploi de la filière solaire estime que si la France atteindrait l’objectif assigné au photovoltaïque dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la filière devrait créer environ 10.000 emplois. En 2023, elle devrait alors comptabiliser 21.000 emplois. Le solaire thermique devrait lui aussi être en mesure de créer 10.000 emplois sur la même période.

Initiée par Enerplan, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), le Groupement des métiers du photovoltaïque de la Fédération française du bâtiment (GMPV-FFB) et le think-tank France Territoire Solaire, cette étude s’est intéressée aux trois principaux segments du développement de l’énergie solaire : les centrales photovoltaïques au sol, les installations photovoltaïques sur bâtiment, et la chaleur solaire.

Selon l’étude, « les objectifs fixés par la PPE qui permettraient ces retombés socio-économiques significatives ne seront atteignables qu’avec la mise en œuvre d’une stratégie bas carbone s’accompagnant avec une structuration dynamique de l’offre et d’une amélioration du nouveau cadre réglementaire ».

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Bruxelles – L’entreprise Engie Electrabel travaille à un projet de stockage d’électricité d’une capacité de 6 MW à partir de batteries lithium-ion sur son site de Drogenbos (Brabant flamand), rapporte la presse belge. L’objectif est de développer, d’ici mi-2017, « à la fois un projet industriel et une plate-forme technologique qui va offrir des opportunités d’apprendre et de développer de futures solutions énergétiques », explique la porte-parole de l’entreprise. Différentes entités du groupe vont être associées au projet, qui constitue ‘’une première à cette échelle en Belgique’’.

L’entreprise, qui n’a pas dévoilé le montant de l’investissement ni l’identité des fournisseurs, est en phase de commandes.

Les batteries seront installées graduellement dans les prochains mois.

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.- Londres – Trois centrales solaires britanniques ont été vendues à Allianz Global Investors, un fonds d’investissement qui mise sur le développement des énergies renouvelables.

Ces trois centrales solaires sont situées dans les régions de Cambridgeshire, Worcestershire et Norfolk. La capacité totale de ces centrales représente 100 MW.

Allianz Global Investors est une société de gestion active qui gère plus de 469 milliards d’euros d’actifs pour des clients privés et institutionnels à travers le monde.

.- En 2016, le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles a gagné énormément de terrain, au point d’inquiéter les entreprises pétrochimiques fragilisées financièrement.
Né il y a seulement quelques années, ce mouvement mondial fait pression auprès des fonds d’investissement, des banques et de nombreuses structures afin de contraindre ces derniers à stopper leurs investissements dans les entreprises liées aux énergies fossiles. Leur but est d’affaiblir le secteur en faisant diminuer les actifs qui lui sont dévolus.

Mais derrière les arguments écologiques qui veulent faire de la préservation de l’environnement une cause prioritaire, c’est bien l’avenir des énergies fossiles qui se joue. Attaqué de toutes parts, le secteur est en perte de vitesse alors même que les énergies renouvelables sont en plein essor.

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.- Madrid – La présidente de la commission des pétitions au Parlement européen, Cecilia Wikström, a donné son feu vert pour ouvrir une procédure visant à amener la région de Murcie (sud-est de l’Espagne) et la Confédération hydrographique du fleuve Segura à expliquer les raisons des problèmes de pollution dont souffre a lagune de la Mar Menor, ont rapporté les médias ibériques.

L’ouverture de cette procédure intervient suite à une pétition présentée par une plateforme citoyenne regroupant plusieurs associations écologistes, qui ont tiré la sonnette d’alarme quant à la pollution dans cet espace naturel.

Les ONG ont notamment accusé les autorités locales d’avoir ignoré pendant des décennies le problème de la pollution de la Mar Menor, dû en particulier à la mauvaise gestion des déchets générés par la forte activité agricole dans la région.

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.- Le professeur d’écologie à l’Université de Murcie, Miguel Angel Esteve, a pronostiqué un  »été dur » dans la région de la lagune de Mar Menor même si les rejets des eaux agricoles diminuent, ajoutant que même si des mesures adéquates sont prises, cet espace naturel ne devrait pas récupérer sa bonne santé avant des décennies.

Intervenant devant la commission spéciale de la Mar Menor à l’Assemblée régionale (parlement autonome de Murcie), M. Esteve a pointé du doigt le rôle des responsables politiques de la région dans cette situation, estimant qu’ils n’ont pas fait le nécessaire pour installer les infrastructures permettant de filtrer les eaux agricoles usées.

Pour le scientifique, réduire au maximum les rejets des eaux polluées, responsables à 85 pc de la présence de nitrates et de phosphates dans les eaux de la lagune, est indispensable mais ne suffira pas pour réparer les dégâts causés aux écosystèmes de cette zone.

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