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09 Juil

Le gouvernement espagnol fixe des limites à certaines des émissions les plus polluantes de l’atmosphère

Madrid – Le gouvernement espagnol vient de fixer des limites à certaines des émissions les plus polluantes de l’atmosphère -dioxyde de soufre, oxydes d’azote ou ammoniac-, en annonçant les nouveaux « plafonds » d’émission que ces substances devraient avoir en 2020 et en 2030.

Dans le but de réduire les émissions nationales de ces polluants atmosphériques, le dernier Conseil des ministres a approuvé un décret royal qui établit de nouveaux engagements, qui, selon le ministère de la transition écologique, contribuera à renforcer la protection de la santé humaine et de l’environnement et améliorer la qualité de l’air.

Le décret approuvé par l’exécutif établit les nouveaux engagements nationaux de l’Espagne en matière de réduction de ces émissions, qui doivent être respectés en 2020 et en 2030, pour le dioxyde de soufre, les oxydes d’azote, les composés organiques volatils non méthaniques, l’ammoniac et les particules fines (particules en suspension de moins de 2,5 microns).

Le texte incorpore dans le système juridique espagnol la directive européenne (de décembre 2016) qui établit les engagements de réduction des émissions des États membres pour les émissions atmosphériques causées par les activités humaines.

Voici par ailleurs le bulletin de l’écologie de l’Europe Occidentale pour la journée du lundi 09 juillet 2018:

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– Le nombre de procédures ouvertes en Espagne pour infractions à l’environnement est trois fois supérieur à la moyenne européenne, ce qui en fait le pays « le plus en infraction » de la législation communautaire dans ce domaine.

C’est ce qui ressort d’un rapport de l’Ong SEO/BirdLife sur la gouvernance environnementale en Espagne, qui analyse une série d’indicateurs pour évaluer périodiquement l’action des administrations et institutions espagnoles dans la défense de l’environnement.

Selon l’étude, la situation est « clairement défavorable » dans des domaines tels que l’activité parlementaire, où la présence de la question de l’environnement est de 0,44%, ou la fiscalité environnementale, où l’Espagne a le pourcentage le plus bas de l’Union européenne.

En outre, en 2017, selon les données de la Commission européenne, l’Espagne a accumulé 9,2% du nombre total des affaires ouvertes pour infraction à l’environnement -le plus grand pourcentage de l’UE-. En termes de conflit constitutionnel, leur nombre a doublé durant la dernière législature.

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Bruxelles – Le Secrétariat d’Etat pour la Mer du Nord et les infrastructures de restauration de plage en Belgique ont signé ce week-end une déclaration d’engagement dans le sens d’une réduction des objets en plastique à usage unique pour éviter l’accumulation de déchets sur les plages et dans la mer.

Avec quelques volontaires, le secrétaire d’Etat Philippe De Backer a entrepris à cette occasion une opération de nettoyage de la plage de Nieuport.

Les infrastructures signataires s’engagent d’utiliser moins de pailles, couverts ou assiettes en plastique, objets à usage unique qui remplissent les poubelles mais se retrouvent aussi bien souvent sur la plage ou dans les flots. Des actions de sensibilisation envers les touristes seront aussi entreprises.

« Ce n’est pas normal d’utiliser du plastique quelques secondes, alors qu’il lui faut ensuite une éternité pour se désagréger », a commenté le secrétaire d’Etat en marge de l’action

Et d’ajouter que « cela détériore en plus la faune et la flore, les animaux pouvant s’y retrouver coincés ou étouffer. Évitons que la plage ne devienne une poubelle ».

Le plastique dans les océans est déjà un problème d’ampleur mondiale, avec 13.000 éléments en plastique flottant par kilomètre carré d’eau.

Dans la Mer du Nord, ce phénomène concerne 3.875 par kilomètre carré.

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Paris – La justice française a entamé, la semaine dernière, l’examen de l’affaire de braconnage dans laquelle sont impliquées quatre personnes pour avoir pillé mérous, oursins et coquillages dans les eaux protégées du Parc national des Calanques, dans le sud-est de la France.

Paradis des randonneurs et des baigneurs, les Calanques offrent un riche patrimoine naturel — terrestre et marin — que le parc s’efforce de protéger, notamment en imposant des zones de non-prélèvement.

Les prévenus, âgés de 27 à 40 ans, sont accusés d’être passés outre ces interdictions pour écouler leur marchandise illicite auprès de particuliers mais également de restaurateurs, écaillers et poissonniers de Marseille (sud).

Le principal prévenu, qui est soupçonné d’avoir pris part au braconnage et d’avoir organisé une partie de la revente de la pêche, aurait gagné quelque 58.000 euros par ces activités, selon la déposition d’un témoin devant le tribunal de grande instance de Marseille.

Le gain total pour les quatre prévenus est estimé à quelque 160.000 euros.

Mérou, corb, oeil de Sainte Lucie, ces espèces protégées, voire gravement menacées, étaient pêchées par dizaines de kilogrammes, souvent la nuit, dans ce havre de biodiversité.

Sept poissonniers et restaurateurs qui s’étaient fournis auprès de ce réseau, et un cinquième braconnier, ont pu échapper à un procès moyennant plusieurs centaines d’euros d’amende et l’obligation de participer à un stage de sensibilisation à la protection de l’environnement.

« Il s’agit de la première affaire de cette importance à être jugée en France », a relevé le Parc national des Calanques dans un communiqué.

« Les zones de non-pêche constituent une +banque+ de biodiversité que les prévenus ont pillée, au détriment de l’effort consenti par tous », a-t-il regretté.

Le parc a calculé avoir essuyé un « préjudice écologique » de 450.000 euros, dont il compte demander réparation.

Le comité régional des pêches et les associations France Nature Environnement et Sea Shepherd se sont aussi portées partie civile.
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Lisbonne – Le conseil municipal de Setúbal envisage d’abattre une centaine de chênes-lièges parmi plus d’un millier d’arbres coupés dans la forêt Pinhal de Negreiros, tout en rappelant que si la législation était strictement appliquée, l’abattage serait encore plus important.

« L’abattage des arbres a été décidée en vue de se conformer à la législation en ce qui concerne la protection de la forêt contre les incendies et la sauvegarde des personnes et des biens dans cette localité près d’Azeitão », a expliqué le vice-maire de Setubal Manuel Pisco.

« Il n’y avait pas de liège abattus sans l’autorisation des autorités compétentes, à savoir l’Institut national de conservation de la nature et de la forêt (ICNF) », a ajouté le responsable.

L’adjoint au maire de Setúbal a réagi de cette manière à la protestation de certains résidents qui considèrent qu’il y a eu une intervention excessive du conseil municipal, qu’ils qualifient de « massacre des chênes-lièges », une idée réfutée par la mairie.

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