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11 Déc

Habitat : signature à Rabat d’une convention de partenariat pour la promotion du développement durable

Rabat – Une convention-cadre de partenariat pour la promotion du développement durable dans les domaines de l’urbanisme et de l’habitat a été signée, jeudi à Rabat, entre le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville et le ministère de l’Énergie, des mines et de l’environnement.

Cette convention, signée par la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, Nezha Bouchareb, et le ministre de l’Énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah, vise à renforcer la mise en œuvre des objectifs de développement durable (ODD) au niveau des stratégies et des politiques publiques et à mettre en place de nouvelles initiatives nécessitant de nouveaux outils de financement pour permettre au territoire d’être davantage résilient face aux crises.

A cette occasion, Mme Bouchareb a souligné que le Maroc s’est fortement engagé dans la mise en œuvre des ODD qui favorise l’équilibre entre les dimensions environnementales, économiques et sociales dans une logique d’amélioration du cadre de vie des citoyens, de lutte contre les disparités, de gestion durable des ressources et de promotion des activités économiques respectueuses de l’environnement.

Elle a relevé que l’adoption de l’agenda 2030 des ODD a permis de mettre en place un plan d’action ambitieux afin de mieux répondre aux défis mondiaux auxquels est confronté le pays, notant que le Maroc mobilise toutes ses forces vives pour concevoir un nouveau modèle de développement à même de lui permettre d’accéder à un nouveau palier de développement soutenu, durable et inclusif profitant à tous.

Selon la responsable gouvernementale, la crise liée à la Covid-19 a révélé bien des fragilités et limites au niveau du fonctionnement des systèmes du pays, notamment la vulnérabilité de certains modes de consommation et de production et particulièrement ceux dépendant des importations.

« Cela nous appelle à agir davantage pour renforcer notre résilience face aux crises et assurer la transition vers un modèle de développement plus durable se basant sur la croissance verte qui promeut l’inclusion sociale, la réduction des inégalités et des disparités avec une forte implication du milieu rural », a-t-elle expliqué.

Cette crise a également mis en évidence la nécessité de renforcer la convergence des politiques publiques, de mobiliser les chaines de valeur pour stimuler la mise à contribution de l’ensemble de l’écosystème de production et de rechercher des solutions innovantes et durables.

« La relance économique de notre pays, après cette crise sanitaire de Covid-19, ne doit en aucun cas freiner le renforcement de nos acquis et le maintien de nos objectifs en matière de développement durable », a fait observer Mme Bouchareb.

Dans la même veine, la ministre a rappelé que le Maroc connaît une forte cadence d’urbanisation, avec un taux d’urbanisation de 60,3% en 2014 (55% en 2004), et qui va atteindre 73,6% en 2050. Toutefois, Bien que les villes demeurent des pôles de création d’emplois et de richesses, elles constituent la principale source des émissions de gaz à effet de serre (GES), des pressions et impacts sur l’environnement, a-t-elle relevé.

Concernant les avancées considérables réalisées par le pays par rapport aux cibles de l’ODD11, la ministre a cité notamment l’amélioration des conditions de vie de milliers de familles marocaines, précisant que plus de 1,5 millions d’habitants ont vu leurs conditions d’habitat s’améliorer dans le cadre du programme « Villes sans bidonvilles ».

Il s’agit également de la réduction du déficit en logements qui est passé de 1 million en 2007 à 385.000 unités en 2020 et l’accroissement du taux d’accès à la propriété qui est actuellement de 65%. De même, il est procédé à la réalisation d’études d’impact énergétique des villes nouvelles ainsi qu’à l’adoption des prescriptions techniques énergétiques à respecter au niveau des programmes d’habitat conventionnés entre l’État et les promoteurs privés, en plus de l’élaboration du plan d’atténuation et d’adaptation de l’habitat aux changements climatiques.

Elle a aussi évoqué l’élaboration d’un guide d’intégration du genre dans les projets d’aménagement urbain, qui est le premier à l’échelle internationale, le renouvèlement des outils d’analyse et des approches méthodologiques de planification des espaces et l’intégration du principe de la durabilité dans les nouveaux documents d’urbanisme afin de permettre l’amélioration de l’accès aux espaces verts et aux équipements publics.

« Certes, de grandes avancées ont été réalisées, toutefois d’autres défis restent à relever pour une relance économique durable et équitable », a ajouté Mme Bouchareb .

L’un des grands défis est de faire adhérer les acteurs territoriaux pour qu’ils s’approprient eux mêmes les mécanismes d’intégration des ODD dans leurs plans d’action, à travers la sensibilisation, la communication, le renforcement de capacités et l’accompagnement des acteurs publics et privés, a-t-elle renchéri.

« A travers la signature de cette convention-cadre, nous aspirons à traduire ces défis en actions concrètes, à consolider un certain nombre d’acquis, à renforcer notre engagement et à promouvoir de nouvelles initiatives », a-t-elle dit.

M. Rabbah a de son côté indiqué que la ville représente aujourd’hui 70% des défis liés aux changements climatiques et à l’environnement, en raison notamment du transport et de l’industrie qui impactent la diversité biologique et le climat.

« Nous sommes en train de transformer le territoire vers une ville verte et durable où nous pouvons mixer un cadre de vie agréable et une activité rentable au sens social et économique pour les citoyens », a-t-il estimé.

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