ActualitésInde: L’impasse persiste entre le gouvernement et les manifestants au sujet des réformes agricoles

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09 Déc

Inde: L’impasse persiste entre le gouvernement et les manifestants au sujet des réformes agricoles

New Delhi- Les syndicats indiens d’agriculteurs ont rejeté, mercredi, la proposition du gouvernement d’apporter des amendements aux nouvelles lois de réforme agricole, adoptées en septembre dernier.

Les agriculteurs qui manifestaient depuis plus d’une dizaine de jours à la périphérie de la capitale, New Delhi, ont appelé au retrait des nouvelles lois qui selon, eux, mettraient les paysans à la merci des grandes entreprises et ce en raison du nouveau système de vente des produits agricoles.

Une liste de sept amendements proposés a été remise mercredi aux dirigeants de 13 syndicats agricoles qui les ont rejetés. « Il n’y a rien de nouveau dans la proposition du gouvernement, nous continuerons notre protestation contre les trois lois sur l’agro-marketing », a déclaré à la presse le chef des agriculteurs, Prahalad Singh Bharukheda.

Le gouvernement avait accepté de donner une assurance écrite sur le maintien du prix minimum de soutien (MSP), l’une des principales préoccupations soulevées par les manifestants, de revoir la gestion des mandis (marchés) et de veiller à assurer des conditions de concurrence équitables entre agriculteurs et sociétés agricoles.

Les agriculteurs agités ont rejeté les propositions du gouvernement et annoncé vouloir étendre les manifestations à d’autres régions du pays à partir du 14 décembre.

Le gouvernement du Premier ministre, Narendra Modi, avait considéré que les nouvelles lois visent à réviser les procédures d’achat désuètes et à donner aux producteurs plus d’options pour vendre leurs produits. Cependant, les détracteurs de cette réforme accusent ces lois de mettre les paysans à la merci des grossistes et des grandes sociétés, sans aucun pouvoir de négociation.

L’agriculture représente près de 15% de l’économie de 2.900 milliards de dollars de l’Inde et emploie environ la moitié de ses 1,3 milliard de personnes.

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