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21 Oct

La communauté internationale est appelée à adopter une approche globale et équilibrée face aux changements climatiques (experts)

– La communauté internationale est appelée à adopter une approche globale et équilibrée pour faire face à la question des changements climatiques et son impact sur l’avenir de l’humanité compte tenu de ses ramifications multiples qui sont d’ordres culturel, social, politique et moral, ont estimé, vendredi à Casablanca, des experts dans le domaine climatique.Le débat doit être focalisé sur la réalisation du changement au niveau du système dans son ensemble en tenant en considération plusieurs facteurs tout en mettant en place des stratégies basées sur la justice climatique et la recherche d’un équilibre entre les contraintes des pays occidentaux et les aspirations des pays du Sud vers une transition énergétique préservant leurs ressources naturelles, ont-ils souligné lors d’un colloque organisé par la Fondation Roi Abdulaziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines sur les « défis environnementaux : écosystème et changements climatiques ».Dans ce cadre, l’experte tunisienne Soumia Mestiri a souligné qu’une telle finalité est tributaire de la consécration des principes déontologiques dans le traitement des problématiques climatiques et de la généralisation du concept de citoyenneté climatique, via l’implication de la population locale dans l’ensemble des projets de développement durable et de transition vers les énergies renouvelables. Dans un exposé sur « la justice climatique et environnementale : une vision du sud », elle a mis l’accent sur l’importance de mettre en place une vision déontologique et équitable envers la population locale dans chaque chantier environnemental, relevant la nécessité de généraliser l’accès à l’information environnementale et de former des groupes de travail efficaces en intégrant des éléments locaux, outre la nécessité de former un front des pays du sud pour protéger leurs intérêts et instaurer une justice climatique pour l’avenir de la planète. Elle a, en outre, pointé du doigt l’absence de stratégies efficaces permettant d’assurer la transition énergétique dans les pays du sud, ajoutant que des budgets importants ont été consacrés aux projets climatiques sans pour autant avoir une haute valeur ajoutée, ce qui incite à une réflexion sur l’élaboration de plans d’action clairs qui tiennent compte de la dimension locale dans le développement durable. De son côté, l’expert et chercheur marocain à l’Université Ibn Tofail de Kénitra, Mohamed Habida, a souligné que la question du climat revêt une dimension historique, notant que le Maroc, à titre d’exemple, a connu de grands changements climatiques durant le 17ème siècle en étant impacté par les évolutions qu’ont connues les pays du nord. En passant en revue les textes historiques aussi bien marocains qu’européens, a-t-il poursuivi, il est possible d’apporter un éclairage sur l’histoire du climat au Maroc, en ne se basant pas uniquement sur les réalités liées aux périodes de la sécheresse qu’a traversées le Maroc, mais aussi sur différents facteurs ayant démontré l’impact direct des phénomènes climatiques des pays du nord sur l’environnement et le climat des pays du sud et sur la vie politique, économique et sociale dans ces pays. Au programme de cette rencontre scientifique de deux jours figurent des ateliers traitant notamment de la nature de la vie sur la terre, la responsabilité collective pour faire face aux défis de préservation de l’environnement et les stratégies d’adaptation aux changements climatiques.

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