ActualitésLa COP22 devra être une COP de l’action et de l’Afrique (Akhannouch)

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28 Avr

La COP22 devra être une COP de l’action et de l’Afrique (Akhannouch)

Meknès, 28/04/2016 (MAP)- Le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a déclaré, jeudi à Meknès, que la COP22, prévue en novembre prochain à Marrakech, devra être une COP de l’action et une COP de l’Afrique, qui pâtit le plus des aléas des changements climatiques.

Intervenant à l’ouverture de la conférence ministérielle sur l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, organisée en marge de la 11ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM2016), M. Akhannouch a indiqué que les attentes sont grandes vis-à-vis de la COP22, à savoir assurer la mise en oeuvre concrète des engagements de l’accord de Paris, d’une part, et prendre en compte les enjeux spécifiques des pays en développement, en premier lieu en Afrique, d’autre part.

Le continent africain est particulièrement touché par les effets négatifs des changements climatiques, alors même qu’il est le plus faible contributeur avec moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre, a regretté le ministre lors de cette réunion, labellisée COP 22 en préparation du volet agricole de la COP22 prévue en novembre 2016 à Marrakech.

En effet, il ressort de très nombreux travaux scientifiques que l’Afrique ne capte qu’une faible portion (inférieure à 5%) des financements pour la lutte contre les changements climatiques, bien en deçà de celle à laquelle elle pourrait prétendre. L’adaptation, quant à elle, bénéficie de moins de 20% des financements publics pour le climat, alors même qu’elle devrait plutôt en capter la moitié selon les experts internationaux et que les textes de la Convention Cadre des Nations Unies prévoient une « répartition équitable entre Atténuation et Adaptation », a souligné le ministre.

Avec moins de 4% de ces financements, l’agriculture est l’un des secteurs les moins dotés pour lutter contre les changements climatiques et leurs effets, a-t-il noté, ajoutant que l’Initiative « triple A » permettrait ainsi de relever les trois principaux défis auxquels le continent fait face aujourd’hui, à savoir garantir des financements aux projets, en particulier ceux liés à l’adaptation de nos agricultures aux changements climatiques, oeuvrer à l’augmentation de la productivité agricole et augmenter le pouvoir de séquestration des sols africains, avec un bénéfice double d’atténuation et d’adaptation, en ligne avec les recommandations de l’initiative « 4 pour 1000 ».

Le second volet de cette initiative, a expliqué M. Akhannouch, porte sur des actions ciblées à inscrire dans l’agenda des solutions Lima-Paris-Marrakech, avec la proposition d’une série de programmes labellisés «AAA» .

Pour M. Akhannouch, cette initiative agricole à la fois « ambitieuse mais pragmatique », ne pourra cependant voir le jour que si elle bénéficie de l’appui des pays africains, que si elle est partagée et endossée par tous.

« Elle ne peut être l’initiative agricole du Maroc. Elle doit être celle de toute l’Afrique », a-t-il soutenu.

Organisée par le ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime en partenariat avec le ministère français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, la réunion ministérielle a exploré les actions entreprises en faveur de l’agriculture et la sécurité alimentaire dans la perspective de la COP22.

Elle a connu la participation outre Stéphane Le Foll, ministre français de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, d’Isabel Garcia Tejerina, ministre espagnole de l’Agriculture et de l’Environnement, ainsi que 15 ministres de différents pays africains. Mme Maria Helena Sedemo, Directrice Générale Adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en plus d’une vingtaine de délégations officielles sont aussi présentes lors de cette manifestation. (MAP).

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