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27 Sep

La COP22 fera la part belle à la mer, une source précieuse à préserver

Casablanca, 25/07/2016 (MAP), La COP22, qui se tiendra en novembre prochain à Marrakech, fera indubitablement la part belle à la mer, source précieuse à préserver face aux menaces des changements climatiques et à la crise écologique planétaire qui commence à faire sentir tout son poids, tant sur l’environnement que sur l’économie mondiale.

En effet, les environnementalistes font dores et déjà constater que l’océan, source d’eau, de chaleur, d’oxygène et d’énergie, a été pendant longtemps le grand absent des débats des conférences des Nations Unies sur le climat. Néanmoins, la COP21, tenue en novembre dernier à Paris, a eu le mérite de corriger cette anomalie et de remettre ainsi la mer sur le devant de la scène, en raison de ce qu’elle représente à juste titre : le levier d’une croissance porteuse d’un développement économique durable.

Conscient de l’importance indéniable des océans et de la menace qui les guettent, le Maroc souhaite, pour sa part, les placer au cœur des débats de ce rendez-vous planétaire, comme en témoigne la déclaration de la ministre de l’Environnement, Hakima El Haité, lors de la cérémonie de signature de l’accord de Paris le 22 avril dernier à New-York.

Force est de souligner que la mer, en tant que richesse et bien commun, est de plus en plus concernée par les changements climatiques, puisque le réchauffement de la planète contribue significativement à l’augmentation du niveau des océans, a déclaré à la MAP le directeur général de l’Agence marocaine pour le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique (ADEREE), Saïd Mouline.

« Les océans jouent un rôle majeur dans la régulation du CO2 atmosphérique et si ce rôle n’est pas rempli, l’impact des changements climatiques sera plus conséquent », a expliqué M. Mouline, par ailleurs, responsable du pôle partenariat public-privé au Comité de pilotage de la COP22, mettant l’accent sur l’importance de placer la mer au centre de la COP22 en vue de protéger cette richesse commune, notamment à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Faisant constater que l’espace maritime, qui regorge d’immenses opportunités et richesses outre sa place de vecteur d’échanges et de communications, « joue un rôle de taille dans la promotion des secteurs de développement au Maroc », ce responsable a mis en avant la forte relation existant entre la mer et plusieurs stratégies sectorielles liées essentiellement à l’agriculture, la pêche, à l’énergie, au tourisme, à l’aquaculture et au commerce.

Aujourd’hui, il existe de nouvelles technologies pour l’énergie marine comme les hydroliennes qui sont des turbines hydrauliques (sous-marines ou à flots) permettant la transformation de l’énergie cinétique de l’eau en mouvement en énergie mécanique, ou encore l’énergie houlomotrice (l’énergie des vagues) qui est une énergie marine utilisant la puissance du mouvement des vagues ou de houle, a-t-il encore souligné, notant que cela prouve qu’il y a plusieurs opportunités à saisir.

M. Mouline, qui occupe également le poste de président de la Commission énergie, climat et économie verte (CECEV) de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), soutient de même que si l’on pense aux énergies renouvelables, aux technologies de gestion de l’eau, aux nouvelles méthodes de recyclage des déchets et aux modes de transport moins énergivores, « pour ne citer que ceux-ci, ce sont de nouveaux métiers auxquels nous devons nous préparer, afin de mieux préserver notre environnement tout en créant les emplois et richesses associés à cette nouvelle économie ».

Et d’ajouter que le patronat marocain est convaincu que seules les entreprises dont les processus seront les plus économes en termes de matières premières, d’eau et d’énergie, perdureront, relevant qu’avec la levée des barrières limitant le commerce mondial, seules les entreprises dont les activités respectent les réglementations environnementales en vigueur subsisteront.

Afin d’impliquer davantage les opérateurs économiques dans la protection de l’environnement, la CGEM et la Fondation Mohammed VI pour la protection de l’environnement ont récemment paraphé une convention de partenariat nommée « Pacte Qualit’Air », portant sur le déploiement d’un outil permettant de dresser des bilans d’émissions de GES, et ce en vue de permettre aux entreprises de mesurer leur impact sur l’environnement et prendre les mesures qui s’imposent.

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