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05 Oct

La COP22, l’occasion de « prouver concrètement que notre développement futur s’envisage désormais autrement » (Hakima El Haite)

New York, 19/09/2016 (MAP) – La 22è Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (COP22), qui se tiendra du 7 au 18 novembre prochain à Marrakech, s’impose comme un rendez-vous mondial d’une grande importance qui permettra de « prouver par les faits que notre développement futur s’envisage désormais autrement », a affirmé, lundi à New York, la ministre déléguée chargée de l’Environnement et Envoyée spéciale pour la mobilisation de la COP22, Mme Hakima El Haite.

« A Marrakech, nous devons prouver par les faits et les actes que notre développement futur s’envisage désormais autrement » en faisant naître un nouveau monde où « le climat et la paix font route commune », a souligné Mme El Haite qui s’exprimait à l’ouverture de la Semaine du climat au siège du New York Times à New York.

Pour la responsable marocaine, l’importance de la COP 22 tient du fait qu’elle « est notre premier rendez-vous face à la société humaine depuis ce grand moment qu’a été l’adoption de l’Accord de Paris en décembre dernier », mettant l’accent sur la nécessité de démontrer lors de ce grand rendez-vous mondial « qu’il n’y a plus d’écart entre ce qui est débattu, négocié, décidé ici et la baisse rapide et irréversible des émissions de CO2 sur le terrain ».

Si « 2015 a été l’année du Texte, 2016 doit rester dans l’Histoire comme l’année de l’Action qui devra montrer son caractère irréversible, puissant, mondial à Marrakech, en novembre prochain », a-t-elle soutenu, estimant que la réussite d’un tel engagement passe par le rapprochement du monde de la négociation climatique et des acteurs non étatiques.

Mme El Haite a, par ailleurs, tenu à avertir que si le monde n’agit pas d’urgence, de nouvelles foules de « réfugiés climatiques » se mettront en marche, fuyant l’aridité des sols, les événements climatiques extrêmes, la montée des océans, leur terre, leur terre devenue soudain inhospitalière.

« Alors que l’Europe et le monde sont aujourd’hui dramatiquement fragilisés par le déplacement de quatre millions de réfugiés syriens, imaginons ce qui se passera en 2050 lorsque nous devrons faire face à l’exil de 250 millions de réfugiés climatiques », a-t-elle encore prévenu.

Rappelant qu’entre 2011 et 2014, 83 millions de réfugiés climatiques ont déjà emprunté la route de l’exil à travers le monde, Mme El Haite a souligné que la grand-messe de Marrakech offrira l’occasion idoine de faire en sorte que ces foules demeurent à jamais à l’état de risque maîtrisé par l’humanité et que « jamais nos enfants ne viennent grossir les rangs de ces foules futures ». (MAP)

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