La gestion des ressources hydrauliques nécessite une approche participative et intégrée afin de préserver les écosystèmes dans les territoires oasiens (expet)

Errachidia, 26/07/2016 (MAP), La gestion des ressources hydrauliques nécessite une approche participative intégrée, afin de préserver les écosystèmes dans les zones oasiennes vulnérables, a souligné Lahcen Kabiri, acteur associatif et expert dans le domaine des oasis.

« La mise en valeur des oasis, qui connaissent un épuisement des ressources hydrauliques, passe par le développement d’une approche participative avec l’implication de tous les acteurs publics et privés, les élus, les chercheurs et les associations de la société civile », a indiqué Kabiri dans une déclaration à la MAP, à la clôture du projet « Gouvernance des ressources hydrauliques des oasis », supervisé par l’Association Oasis Ferkla pour l’environnement et le patrimoine.

Ce projet relève du programme des oasis qui connaît la participation du réseau des associations du développement durable des oasis et qui vise à renforcer les capacités des acteurs civils et à les sensibiliser autour de la problématique de l’eau au niveau de la région.

« En raison de l’immensité de la zone géographique du projet (de Figuig à Tata), le champ d’intervention du projet a été divisé en deux axes: le premier couvrant Figuig-Errachidia-Tinghir, alors que le second concerne Ouarzazate-Zagoura-Tata », a-t-il fait savoir.

Après avoir évoqué les défis et obstacles de réalisation de ce projet, cet acteur associatif a précisé qu’afin de réaliser les objectifs fixés, le travail a été fait selon une approche conforme aux normes internationales et basée sur le diagnostic participatif qui implique les acteurs et les bénéficiaires.

Selon cet expert, les ateliers locaux de sensibilisation, organisés en faveur de la société civile, des directions locales et des intervenants oasiens intéressés par la problématique de l’eau, ont pour objectif de développer le sentiment d’appartenance, de changer les comportements et d’influencer les politiques publiques relatives à la gestion de l’eau dans le milieu oasien.

Ces ateliers visent également à permettre aux participants et bénéficiaires du projet de capitaliser les concepts, visions et connaissances accumulées durant les différentes activités programmées dans le cadre du projet « Plan stratégique, la situation actuelle des ressources hydrauliques, les mécanismes juridiques et législatifs relatifs à l’eau », afin d’élaborer une vision intégrale et approfondie autour de la situation de l’eau en milieu oasien et de formuler des recommandations constructives qui seraient introduites dans un plaidoyer sur la nécessité de prendre en considération les particularités des oasis dans les lois.

Il a appelé les intéressés par la question des oasis à travailler selon une approche qui repose sur des bases scientifiques, dans l’objectif de sensibilisation, d’encadrement et de formation, ainsi que de plaider devant les autorités publiques afin de protéger et préserver les oasis.

Par ailleurs, M. Kabiri a considéré que la COP22, qui se tiendra à Marrakech en novembre prochain, constituera une occasion propice pour présenter l’héritage culturel des oasis et tisser des liens de communications avec les experts et les acteurs internationaux.

L’objectif du projet « Gouvernance des ressources hydrauliques des oasis », qui a duré 18 mois (de janvier 2015 jusqu’au juin 2016), consiste à renforcer les capacités de la société civile active dans les domaines de gestion et concrétisation des projets et programmes portant sur l’environnement.

Ledit projet vise également à faciliter l’accès aux informations environnementales et à influencer les politiques publiques relatives à la gestion de l’eau.