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20 Nov

L’Afrique a tous les ingrédients pour faire sa révolution verte

Marrakech – L’Afrique dispose de tous les ingrédients pour opérer sa révolution verte, ont souligné, mardi à Marrakech, les participants à un atelier sur la transition écologique en Afrique.

Cette révolution requiert une remise en cause des priorités des économies locales et leur redéfinition en tenant en compte des évolutions sociétales, des avancées technologiques et des principes d’efficacité énergétique et d’économie circulaire, ont-ils souligné lors de cette rencontre, organisée dans le cadre du 8è Sommet Africités, rendez-vous panafricain des autorités locales et territoriales.

Pour Ali Zerouali, directeur de la coopération à l’agence marocaine pour l’énergie durable, le continent africain dispose des atouts nécessaires lui permettant de réaliser une véritable révolution verte.

Cette ambition doit passer entre autres par la mise en place d’un cadre incitatif approprié, en appuyant davantage les investisseurs dans ce domaine, et en tirant profit des expériences d’autres pays africains, dans le cadre d’une coopération sud-sud.

Il a cité à cet effet l’exemple du Maroc, qui a fait le choix des énergies renouvelables pour réduire sa dépendance énergétique, en mettent sur pied un plan ambitieux de développement des énergies renouvelables visant à augmenter leur part dans la production totale d’électricité à plus de 42%.

« Réussir sur cette voie nécessite une approche holistique durable à laquelle adhère tous les acteurs concernés », a-t-il ajouté.

Dans le même sens, Sécou Sarr, directeur de l’organisation sénégalaise ENDA énergie et environnement, a souligné que l’Afrique n’a d’autre choix aujourd’hui que de changer de paradigme en passant d’une économie linéaire à une autre plus durable.

 »L’économie durable est un modèle plus efficient qui nous permet de décupler la croissance économique, maîtriser la consommation des matières premières et de réduire notre dépendance énergétique et économique », a-t-il relevé, appelant tout de même à combiner une approche moderne à une autre communautaire qui fait participer la population locale.

« Face à des problématiques sociétales plus ou moins graves et des enjeux économiques, l’économie circulaire offre des opportunités en termes de création d’emploi, de recyclage, mais également dans la valorisation des produits », a poursuivi M. Sarr, faisant remarquer que l’économie circulaire, en plus d’être écologique, apporte une valeur marchande aux collectivités territoriales.

Il a appelé à cet effet à promouvoir la culture de l’économie circulaire et encourager la mutualisation des actions et l’intercommunalité pour obtenir de meilleurs résultats.

Un point partagé par Mohamed Boudra, président de l’association marocaine des conseils communaux, qui a assuré que les collectivités territoriales ont un « rôle majeur » à jouer pour contribuer à la révolution verte en Afrique, en intervenant notamment dans les domaines de l’éclairage public et l’urbanisme.

Toutefois, a-t-il fait observer, les collectivités locales n’ont pas le financement et l’expertise nécessaires pour assurer pleinement leurs missions.

L’une des pistes pourrait résider, selon lui, dans l’encouragement des collectivités territoriales à s’unir pour réaliser des projets communs, qui nécessitent une certaine masse critique.

Il convient également, a-t-il ajouté, de faire accéder les collectivités territoriales au financement climat.

Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, le sommet Africités est organisé du 20 au 24 novembre par l’Association marocaine des présidents des conseils communaux (AMPCC) et l’Association des régions du Maroc (ARM) en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et l’organisation Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (UGCLU).

Pour cette 8-ème édition le sommet, qui marque le 20-ème anniversaire de a création, a retenu comme thème « la transition vers des villes et territoires durables : le rôle des collectivités territoriales d’Afrique ». Cet évènement connait la participation de quelque 5.000 participants qui doivent débattre des contraintes au développement des villes africaines comme le chômage et les défis en lien avec les changements climatiques.

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