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27 Juin

L’amélioration de la gestion des déchets solides municipaux dans les villes africaines nécessite des mesures techniques, sociales et institutionnelles (expert)

Rabat – L’amélioration de la gestion des déchets solides municipaux (GDS) dans les villes africaines nécessite la mise en place de mesures techniques, sociales et institutionnelles, a souligné, mercredi à Rabat, M. Mitsuo Yoshida, conseiller technique dans le domaine de la gestion des déchets à l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Intervenant lors d’un panel à l’occasion de la première réunion annuelle de la Plateforme africaine des villes propres (ACCP), qui se tient jusqu’au 28 juin à Rabat, M. Yoshida a indiqué que sur le plan technique, il est nécessaire d’améliorer la collecte, le transport et l’élimination finale écologique des déchets, ainsi que d’introduire le traitement intermédiaire et promouvoir les 3R (réduire-réutiliser-recycler les déchets).

S’agissant des mesures sociales et institutionnelles, il a mis l’accent sur l’importance d’établir des lois et des règlements pour garantir une bonne gouvernance, de développer des partenariats public-privé, d’intégrer le secteur informel dans le système de la GDS et de sensibiliser le public aux problèmes de l’environnement et des déchets, à la promotion de l’éducation environnementale et aux relations relatives à l’inclusion sociale.

Dans les projets de la GDS en Afrique, des différences de situation existent pour chaque ville, mais certaines faiblesses communes sont reconnues, a relevé M. Yoshida, précisant qu’il s’agit notamment d’insuffisances en matière de clarification des responsabilités, de la formulation des politiques et de la planification.

Il a par ailleurs, noté qu’un cadre institutionnel efficace et transparent est essentiel pour une bonne gouvernance de la GDS, insistant sur la coordination entre les systèmes économique, social et de l’administration publique.

« Le système économique génère des bénéfices économiques dans les économies d’agglomération et, en même temps, constitue un important générateur de déchets et le système social fournit et protège l’environnement urbain pour les personnes. L’administration publique doit collecter le coût du traitement des déchets générés par le système économique et fournir un service public de gestion des déchets pour le système social », a expliqué l’expert japonais.

Selon lui, la relation entre ces trois systèmes peut se développer davantage grâce à des instruments économiques tels que le prix unitaire, les remboursements de dépôts, les redevances sur les produits, les subventions au recyclage et les taxes sur les intrants de produits primaires.

Organisée par la JICA en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, le ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, le Secrétariat d’Etat chargé du Développement Durable, le ministère de l’Environnement du Japon, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), l’ONU-Habitat et la ville japonaise de Yokohama, cette réunion constitue une occasion pour les participants de discuter de la pression environnementale sur les villes africaines qui devient, en raison de la croissance de la population, du développement économique et de l’évolution du rythme de l’urbanisation, de plus en plus importante, notamment dans le secteur des déchets dont la mauvaise gestion peut entraîner des effets néfastes sur les conditions d’hygiène et de santé des populations.

Lancée officiellement par la déclaration de Maputo prononcée à l’occasion de la réunion préparatoire qui s’est tenue en avril 2017 au Mozambique, la Plateforme africaine des villes propres s’est ouverte aux gouvernements nationaux et locaux, aux villes, aux ONG, ainsi qu’aux organisations internationales et s’est assignée comme objectif principal la promotion des ODD à travers notamment la mise en réseau et le partage des connaissances en matières de gestion des déchets entre les différents pays africains, dans la perspective de villes propres et saines à l’horizon de 2030.

Le premier jour de cette réunion a été consacré au partage des connaissances sur la gestion des déchets au Maroc, tandis que les deux autres jours sont dédiés au « partage des connaissances sur la collecte de données pour les ODD et les partenariats public-privé » et au « financement de l’amélioration de la gestion des déchets en Afrique et le plan d’action de l’ACCP »

 

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