ActualitésL’Amérique Latine se prépare pour se rendre en rangs serrés à la COP26

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08 Sep

L’Amérique Latine se prépare pour se rendre en rangs serrés à la COP26

Buenos Aires – Le Sommet latino-américain sur les changements climatiques, qui se déroule ce mercredi sous la présidence de l’Argentine, cherche à donner l’image d’un continent solidaire et uni dans la lutte pour une « justice sociale environnementale », à quelques semaines de la COP26.

A l’ouverture du sommet, le président argentin Alberto Fernández a affirmé à l’adresse de ses pairs que « l’horloge de la destruction planétaire ne s’arrêtera pas si nous n’agissons pas maintenant » pour une « justice sociale environnementale, qui est le nouveau nom du développement dans notre région ».

Le sommet latino-américain, qui se veut être l’anti-chambre de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26) en Écosse (du 1er au 12 novembre), vise à coordonner les positions des pays latino-américains qui cherchent à se présenter en rangs serrés pendant la messe mondiale de l’écologie.

Le sommet, qui se tient de manière virtuelle sous le thème « dialogue de haut niveau sur l’action climatique dans les Amériques », enregistre la participation du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et de l’envoyé spécial des États-Unis pour le climat, John Kerry.

« Nous devons écouter le cri de notre terre et de nos peuples. C’est ici et maintenant. Ensemble, nous pouvons faire partie d’une génération qui cherche à sauver notre planète », a plaidé le président argentin.

« Il n’y a pas de crise écologique sans rapport avec la crise sociale (…). La richesse dans le monde doit être envisagée en valorisant les actifs environnementaux. Les leçons tirées de la pandémie avec les vaccins doivent être retenues. Nous sommes appelés à réduire en même temps le choc climatique et le choc financier », a déclaré Fernández.

De son côté, John Kerry a estimé que « la nature nous dit que nous ne faisons pas assez pour la sauver : nous voyons des inondations, des sécheresses, des avalanches, la fonte des glaciers. J’ai demandé aux scientifiques ce qui les inquiète le plus, et ils ont répondu que ce qui se passe est irréversible ».

Kerry a averti que  » nous n’atteindrons pas zéro émission nette d’ici 2050 si nous n’avançons pas. Les mesures que nous prenons maintenant créeront des emplois et les États-Unis ont déclaré qu’ils réduiraient les émissions de carbone de 50% d’ici 2035 ».

L’envoyé des États-Unis a annoncé que six grandes banques américaines sont prêtes à investir plus de 4000 milliards de dollars dans la lutte contre les changements climatique, mais « nous avons besoin qu’il y ait des actions » palpables, a conclu Kerry.

D’autres responsables devront intervenir au courant de la journée pour présenter leurs visions respectives sur cette problématique. Il s’agit notamment des chefs d’Etat de Colombie, Iván Duque ; du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesada ; du Panama, Laurentino Cortizo Cohen ; de la République dominicaine, Luis Abinader et du Paraguay, Mario Abdo Benítez.

La Présidente de la COP25 et ministre de l’environnement du Chili, Carolina Schmidt et le président de la COP26, Alok Sharma sont également attendus à la tribune de ce sommet.

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