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25 Juil

L’âne bientôt menacé d’extinction au Kenya si le taux d’abattage actuel se maintient

Nairobi – Les ânes risquent de disparaitre complètement du Kenya au plus tard d’ici 2023 si le taux d’abattage actuel de ces animaux se maintient, avertit le Réseau africain pour le bien-être animal (ANAW) dans un nouveau rapport.

Selon le réseau, environ 1000 ânes sont abattus chaque jour dans les quatre abattoirs que compte le Kenya pour répondre à la forte demande croissante des marchés locaux et internationaux, notamment de Chine et du Vietnam.

Le réseau formé de Brooke East Africa, l’Organisation kényane de recherche sur l’agriculture et l’élevage, le Réseau des propriétaires d’ânes (Nado) et l’Alliance des organisations de protection sociale des ânes au Kenya, a exhorté le gouvernement à retirer les licences des abattoirs jusqu’à ce que des mesures soient mises en place pour garantir le bien-être des animaux, appelant à interrompre le commerce de la viande et des peaux d’âne jusqu’à ce que des réglementations soient mises en place pour protéger l’espèce.

Selon des statistiques d’ANAW, environ 600.000 peaux et 400 tonnes de viande d’âne ont été exportés au Vietnam et en Chine entre 2016 et 2018.

Au même titre que l’ivoire des éléphants, les cornes de rhinocéros ou les écailles de pangolin, la peau des ânes africains est très recherchée par les Chinois.

« Nous nous en servons pour produire un sirop qui s’appelle ejiao », explique un pharmacien de Pékin, cité dans le rapport.

« Avec la gélatine qui se trouve dans la peau des ânes, nous fabriquons un tonic sanguin qui permet de soigner toutes sortes de maux comme l’anémie, la toux sèche ou les conséquences de la ménopause… Mais aussi l’insomnie ou la fatigue chronique. C’est un médicament que nous utilisons en Chine depuis de longues années», a-t-il ajouté.

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