ActualitésChili renonce à l’organisation du Sommet de l’APEC et de la COP25

Actualités

L'annulation
31 Oct

Chili renonce à l’organisation du Sommet de l’APEC et de la COP25

Santiago – L’annonce de l’annulation de l’organisation du Sommet de l’APEC, qui devait se tenir mi-novembre à Santiago, n’affecte en rien les engagements du Chili envers cet important forum et son action pour faire face aux effets du réchauffement climatique, ont affirmé, mercredi à Santiago, les ministre des Relations extérieures, Teodoro Ribera, et de l’Environnement, Carolina Shmidt. »Compte tenu des circonstances difficiles qu’a connues notre pays, le président a décidé d’annuler le Sommet de l’APEC de 2019 afin de concentrer les efforts du gouvernement en vue du rétablissement complet de l’ordre public, de la sécurité des citoyens et de la paix sociale et promouvoir le nouvel agenda social », a indiqué M. Ribera lors d’un point de presse au Palais de La Moneda en présence de Mme Shmidt.

Le chef de la diplomatie chilienne a indiqué qu’il avait rencontré les ambassadeurs au Chili des pays membres de l’APEC auxquels la décision avait été communiquée, faisant observer que « le président Piñera a transmis à certains dirigeants les fondements de sa décision », notamment au secrétaire général des Nations unies, António Guterres, « qui a demandé au Chili de conserver la présidence de la COP25 ».

De même, M. Ribera a relevé que le secrétariat exécutif de l’APEC avait reconnu « l’appui inlassable du Chili pour promouvoir le développement inclusif pendant la présidence du forum, en particulier la priorité donnée à l’autonomisation économique des femmes et des petites entreprises ».

Et de souligner que « les dommages causés à l’image du pays n’est pas permanente », estimant que « si les Chiliens ont plus de dialogue et moins de violence, ce dialogue impliquera évidemment d’améliorer l’image du pays, car malgré tous les problèmes qui se sont manifestés, nous sommes toujours le pays qui possède les meilleurs indicateurs en Amérique du Sud ».

Selon lui, la décision prise par le gouvernement d’annuler l’organisation du Sommet du Forum de Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) et de la 25e Conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP25) « était difficile, douloureuse, mais pratique ».

De son côté, la ministre de l’Environnement a souligné que « comme le président Piñera l’a dit, le moment est venu de donner la priorité à l’ordre du jour interne, avec force et urgence ».

« Notre gouvernement, et avec une profonde douleur – parce que c’est une douleur pour le pays « – a décidé de ne pas accueillir la COP25 programmée pour décembre à Santiago du Chili, a dit la ministre lors de ce point de presse.

« Nous sommes profondément désolés des problèmes et inconvénients que cette décision entraînera pour la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et les 197 parties qui la composent, mais le gouvernement chilien a décidé de s’attaquer de manière urgente et responsable aux besoins et problèmes des Chiliens », a dit la responsable, faisant observer que cette « décision difficile et douloureuse » n’affectera en rien l’engagement du Chili à faire face au changement climatique et aux effets du réchauffement climatique.

En milieu de journée, le président chilien, Sebastián Piñera, a annoncé que le Chili a renoncé à l’organisation du Sommet des dirigeants de l’APEC et de la COP25 en raison des manifestations et protestations contre les inégalités sociales enregistrées dans le pays andin depuis treize jours.

Le gouvernement « avec beaucoup de peine pour le Chili a décidé de ne pas organiser le Sommet de l’APEC, prévu pour novembre, et la COP25, qui était prévue pour décembre. Nous regrettons profondément le désagrément que cette décision entraînera, tant pour l’APEC que pour la COP, mais en tant que président de tous les Chiliens, je dois toujours placer les problèmes et les intérêts des Chiliens en priorité », a-t-il indiqué lors d’un point de presse au Palais présidentiel de La Moneda.

Voir Aussi