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19 Mar

Le cyclone Idai, le «pire désastre naturel» de l’histoire de l’hémisphère sud

Johannesburg – Le redoutable cyclone Idai, qui a balayé le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe, entrainant d’énormes dégâts, pourrait être le «pire désastre naturel» de l’histoire de l’hémisphère sud, estiment des responsables onusiens.

Le cyclone s’est formé le 04 mars dans le canal du Mozambique avant de toucher le Zimbabwe et le Malawi. Au Mozambique, un premier bilan a fait état de 84 morts. Les organisations humanitaires internationales estiment que ce bilan risque de grimper à plus de 1.000 morts.

Au Zimbabwe, le gouvernement a fait état de la mort de 98 personnes. Plus de 200 personnes sont portées disparues depuis le passage de l’ouragan.

La situation représente «une grave crise humanitaire», a dit Lola Castro, directeur régional du Programme alimentaire mondial des Nations-Unies (PAM).

Outre les rafales de vent qui ont atteint les 150 km/h sur terre, le cyclone s’est accompagné de précipitations diluviennes et d’une onde de tempête de 2,5 mètres qui ont entraîné d’importantes submersion marine et inondations.

Selon les projections satellitaires du PAM, au moins 1,7 million de personnes se trouvaient sur la trajectoire directe du cyclone au Mozambique et 920.000 personnes ont été touchées au Malawi. Des milliers d’autres sont potentiellement touchées par les fortes pluies et les inondations au Zimbabwe, où des évaluations sont toujours en cours.

Selon Jamie LeSueur, qui dirige les opérations de secours de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), à Beira, quatrième plus grande ville du Mozambique, «la situation est terrible. L’ampleur de la dévastation est énorme. Il semble que 90 pc de la zone est complètement détruit».

Les routes, les ponts, les lignes de communication sont dévastés et des communautés sont maintenant isolées sans eau potable ni nourriture, ajoute le responsable.

Selon les agences de secours, 600.000 personnes sont actuellement en danger et ont un besoin urgent d’assistance humanitaire dans les zones touchées.

Au Zimbabwe, le ministre des Transports Joel Biggie Matiza, a estimé que le pays n’a jamais connu de destructions d’infrastructures d’une telle ampleur.
«A chaque heure qui passe, nos pires craintes se confirment », a-t-il dit.

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