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27 Sep

Le développement d’une économie plus sobre en carbone requiert le passage d’une logique d’économie linéaire à un modèle circulaire (PDG Veolia)

Rabat, 15/08/2016 (MAP), Le développement d’une économie plus sobre en carbone requiert le passage d’une logique d’économie linéaire à un modèle circulaire « où les déchets des uns deviennent les ressources des autres », a estimé le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot.

La réutilisation des matières est moins émettrice de CO2 que l’extraction, la production et le transport de nouvelles ressources, a relevé M. Frérot dans une interview parue, lundi, sur les colonnes de « L’Economiste », en prévision de la COP22 qui se tiendra à Marrakech en novembre prochain.

Il faut également renforcer la lutte contre le gaspillage des ressources, en améliorant la performance des réseaux d’eaux ou d’énergie, a-t-il insisté, notant que le recyclage et la valorisation des déchets, la production d’énergies renouvelables, l’efficacité énergétique constituent les fondements de cette nouvelle économie.

Pour M. Frérot, la lutte contre le dérèglement climatique n’est pas seulement un problème d’énergéticiens. La non valorisation des déchets, la non réutilisation des produits usagés et le non recyclage accroissent fortement les besoins en énergie.

« Si nous voulons décarboner l’économie et plafonner les quantités de carbone accumulées dans l’atmosphère, nous devons redoubler nos efforts de coopération et d’innovation », a-t-il encore relevé, ajoutant qu' »il est illusoire d’espérer gagner la bataille du climat sans incitation financière ni réglementation ambitieuse ».

Par ailleurs, M. Frérot a dit soutenir une initiative pour un prix de carbone robuste et stable permettant d’orienter les investissements vers des solutions bas-carbone.

« J’ai pris une position personnelle en faveur d’une redevance sur le principe -pollueur/payeur-. Aujourd’hui, polluer ne coûte rien, dépolluer coûte cher. Tant que le coût de la dépollution demeurera supérieur à celui de la pollution, les émissions de gaz à effet de serre augmenteront », a-t-il dit.

Évoquant la COP 22, M. Frérot a souligné qu’il est « évident et naturel que nous maintenions à Marrakech notre mobilisation en faveur du climat », notant que l’accord de Paris, « doit désormais devenir un levier pour agir ».

L’enjeu, a-t-il poursuivi, est de connaitre comment passer des promesses enthousiastes aux actions efficaces et concrètes.

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