« Les femmes les plus vulnérables peuvent jouer un rôle de transformation sociale très important » (Driss El Yazami)

Rabat, 21/07/2016 (MAP), Les femmes les plus vulnérables peuvent jouer un rôle de transformation sociale très important à condition qu’elles s’organisent et prennent conscience de la situation, a indiqué, jeudi à Rabat, Driss El Yazami, chef du pôle de la Société civile du Comité de pilotage de la 22ème Conférence des Parties de la convention Cadre sur les changements climatiques (COP22).

« Toutes les études ont démontré que les femmes les plus vulnérables sont les plus grandes victimes des changements climatiques, mais aussi que lorsqu’elles s’organisent et prennent conscience, elles peuvent jouer un rôle de transformation sociale très important », a souligné M. El Yazami dans une déclaration à la presse en marge de la séance de clôture d’un atelier de formation sur l’intégration du genre dans le plan d’action climat de la COP22.

Cette formation contribue à la prise de conscience des femmes marocaines de manière générale et au renforcement des capacités de la société civile féministe marocaine, a-t-il fait remarquer, ajoutant que cet atelier est aussi une occasion pour renforcer les relations de la société civile féministe avec les réseaux internationaux et les ONG actives dans ce domaine.

Ce séminaire avait pour objectifs de « rencontrer les associations marocaines qui travaillent sur les questions de genre ou des changements climatiques, ainsi que d’apporter nos informations et connaissances sur cette problématique essentielle qu’est le genre et le climat », a relevé pour sa part, Anne Barre, responsable à la Women in Europe for a Common Future (WECF), une ONG membre de la Women and Gender Constituency (WGC), qui est une constituante disposant du statut d’observateur officiel auprès de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

A travers des exercices participatifs et des présentations, cette formation a traité de l’aspect des négociations autour de la thématique du genre et du climat, a-t-elle fait savoir, notant que l’atelier a essayé de transmettre aux participantes des outils pour avancer dans ce plaidoyer.

S’inscrivant dans le cadre de la préparation à la COP22 (7-18 novembre à Marrakech), cette formation vise le renforcement des capacités des associations œuvrant pour les droits des femmes dans les domaines des Objectifs de développement durable (ODD) liés aux enjeux des changements climatiques et leur impact sur la vie des femmes, outre l’intégration de la dimension genre dans les négociations climatiques de la COP22.

Cet atelier a été organisé par le pôle Société civile de la COP22, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la WGC, en collaboration avec la Coalition marocaine pour la justice climatique.