ActualitésLes femmes, premières victimes des changements climatiques dans le monde (chercheur)

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05 Oct

Les femmes, premières victimes des changements climatiques dans le monde (chercheur)

Marrakech, 05/10/2016 (MAP), Les femmes sont les premières victimes des changements climatiques dans le monde a estimé, mardi à Marrakech, le chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Jean Yves Moisseron. »Les femmes sont une ressource pour pouvoir trouver une solution pour lutter contre les effets des changements climatiques », a déclaré à la MAP, M. Moisseron, notamment organisateur du Forum Aswat Nissaa (Voix de Femmes), tenu lundi et mardi à Marrakech, sous le thème: « Nouvelles Inégalités de genre au Maroc (mondialisation, changement climatique, dynamiques sociétales) ».Il a, dans ce cadre, indiqué que ce Forum qui réunit des chercheurs marocains, français et tunisiens et qui s’intéresse à la question des inégalités hommes-femmes et ses relations avec le climat dans la perspective de la préparation de la COP 22 prévue en novembre à Marrakech, a pour objectif de comprendre en quoi les changements climatiques vont avoir un effet sur les inégalités du genre.Cette rencontre se voulait une occasion pour créer des liens entre des chercheurs et des organisations de la société civile pour que cette thématique soit prise en compte dans les discussions au sein de la COP 22, un sujet extrêmement important pour l’avenir du Maroc, a-t-il fait savoir.Dans la même lignée, Widad Tebaa, professeur à la faculté des lettres et des sciences humaines à l’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech, a relevé que cette deuxième édition constitue une rencontre entre ceux qui souhaitent associer la société civile et les chercheurs, ajoutant que c’est important de créer un pont entre l’université et les associations pour promouvoir une question majeure, en l’occurrence celle des femmes, la problématique du genre étant d’une importance question cruciale au Maroc, d’où la nécessité d’engager une réflexion en la matière et d’organiser des rencontres, des discussions et des débats.Mme Tebaa a, en outre, ajouté que cette réunion qui a connu la participation notamment de la Secrétaire exécutive de la Convention des Nations-Unies sur la lutte contre la désertification, Monique Barbut, a été une opportunité pour réfléchir sur la question du changement climatique en rapport avec les femmes. »Aujourd’hui, nous nous réunissons pour réfléchir sur les droits des femmes, nous réfléchissons sur un plan démographique, sur les coopératives et sur les projets qui existent aujourd’hui en terme d’entrepreneuriat féminin et qui montrent à quel point les femmes sont aussi dynamiques sur les plans micro et macro en termes de projets et d’entrepreneuriat », a souligné l’universitaire.Organisée par le laboratoire de recherche LIMPACT de l’UCA en partenariat avec le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), l’IRD et notamment le programme OTMA/TAWALA du Centre National pour la Recherche Scientifique et Technique (CNRST), le programme SPC, Sociétés plurielles (Université Paris Diderot), le Centre d’études en sciences sociales sur les mondes africains, américains et asiatiques (CESSMA), cette édition a pour ambition d’aller plus loin dans l’analyse et d’insister sur la nécessité d’articuler les questions de genre avec les grandes évolutions sociétales en cours.Cette importante manifestation labellisée COP 22 rassemble des chercheurs nationaux et internationaux et d’importants acteurs de la société civile qui œuvrent sur la question du genre et de la promotion des femmes et porte sur les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes aujourd’hui, notamment en raison du réchauffement climatique.MI—BR.

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