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19 Fév

L’expérience du Maroc en matière de transition écologique présentée en Île de France avec un focus sur les provinces du Sud

Paris – L’expérience du Maroc en matière de transition écologique a été présentée récemment en Île de France, avec un focus sur les provinces du Sud, et ce à l’occasion des IIème Assises de la transition écologique.

Organisées par le consulat du Maroc à Orly, en collaboration avec l’association franco-marocaine Asli qui milite pour le vivre ensemble éco-responsable, cette rencontre a été l’occasion d’un échange d’expériences instructif avec des maires de la région.

« Le but de cette conférence est de démontrer que la transition écologique est un partage d’expériences et qu’en France, comme au Maroc, c’est un enrichissement du capital humain », soulignent les organisateurs.

« Le Maroc a fait des énergies renouvelables une priorité dans le développement de sa politique énergétique », a souligné la consule du Maroc à Orly, Nada Bakkali Hassani, qui intervenait lors de ces Assises organisées mercredi en visioconférence.

Pays non producteur du pétrole et très faible producteur de gaz et de charbon, le Royaume, qui a fait du développement des énergies renouvelables un choix « stratégique », s’est fixé comme objectif d’atteindre 52% de ses besoins énergétique en provenance des énergies renouvelable, a-t-elle ajouté.

Afin d’accompagner cette révolution verte le Maroc a mis en place un arsenal juridique très avancé. De même qu’il a adopté en 2014 une stratégie ambitieuse, la SNDD (la Stratégie Nationale de Développement Durable 2030). A la faveur de cette stratégie, plusieurs grand projets ont vu le jour ou sont en cours de réalisation particulièrement dans les régions sud du Maroc.

Elle a cité dans ce contexte la Station Noor, la plus grande Station solaire dans le monde qui érigera le Maroc en site majeur de production de l’énergie solaire, voir devenir un gros exportateur de flux vers l’Europe, ou encore la centrale éolienne Terrec à une vingtaine de kilomètres de la ville de Tarfaya, qui est, avec ses 131 éoliennes, la plus grande centrale éolienne d’Afrique.

Evoquant les provinces du Sud qui connaissent un remarquable essor économique, la diplomate marocaine a souligné que la dimension de développement durable et de la transition écologique demeure au centre du programme de développement des provinces du Sud issu du nouveau modèle voulu par le Souverain.

Ainsi, l’analyse des performances des régions du Maroc au titre de l’indice synthétique des objectifs de développement durable révèle que la Région Laayoune-Sakia- El Hamra arrive en tête suivi de Dakhla- Oued Dahab puis Casablanca Settat. « En fait, ces résultats n’ont rien de bien surprenant : ces deux premières régions, se situant à l’extrême sud du Royaume sont en plein essor, et le Maroc a fait le choix justement à ce que ce développement soit le plus respectueux possible de l’environnement et des spécificités écologiques de la région », a-t-elle souligné.

Ainsi, pour la région de Laayoune-Sakia-El Hamra, plusieurs grands projets écologiques ont été mis en place dont principalement les Centrales Solaires Noor Laayoun et Nour Boujdour pour un total de production de 100 MW, le parc d’énergie éolienne outre la promotion des énergies propres en éclairages et transport. « Tout ça en mettant en place une identité et un paysage écologique de la ville et en intégrant la ville dans son écosystème environnemental », a-t-elle dit.

Par ailleurs, a ajouté la diplomate marocaine, la Région de Dakhla se positionne en tant que Hub touristique écologique, un positionnement qui implique de nouveaux modèles d’hébergement touristiques et de nouvelles formes d’accueil adaptées aux spécificités régionales et aux atouts naturelles et écologiques de la ville.

La diplomate a tenu par ailleurs à souligner qu’au Maroc le développement vert est également économique. Un département d’économie verte a été créé récemment au sein du ministère de l’Industrie avec pour objectif de développer l’innovation et la créativité verte. « Ainsi, et surtout cette dernière année, le Maroc a soutenu la production de créations de jeunes marocains et on a vu naitre la première voiture électrique 100% marocaine, les premiers respirateurs marocains (encouragés par cette pandémie), les première chargeurs électriques 100 % marocains à l’énergie solaire. Et la semaine dernière, on a assisté à la sortie des premiers les bus urbains écolo, conçus et réalisés au Maroc », a-t-elle énuméré.

« Tout un développement vert, à tous les niveaux qui fait du Maroc un exemple à suivre », s’est félicité la consule.

Cette conférence a été suivie par un grand nombre de chercheurs, d’élus et de responsables d’Ile de France. Elle a connu une prise de parole de la maire de Longjumeau, Sandrine Gelot également vice-présidente de la Communauté Paris-Saclay, chargée de la transition écologique, du maire de Villabé, Karl Dirat, et de la première adjointe au maire de Bures sur Yvette, Irène Besombe, qui n’ont pas manqué de féliciter le Maroc pour ses avancées en matière de transition écologique, manifestant leur intérêt pour un partage d’expériences qui ne pourrait qu’être bénéfique pour les communes des deux pays.

La conférence a été marquée également par la présentation, par visioconférence, de l’expérience du Maroc en matière de transition écologique, par des représentants du ministère de l’Energie, des Mines et de l’Environnement.

L’objectif de cette conférence comme la précédente organisée en octobre dernier, est de braquer non seulement les projecteurs sur les réalisations du Maroc, mais aussi de les faire connaitre auprès des maires français et pourquoi pas initier un échange d’expériences qui ne peut être que profitable à tous, a indiqué, dans une déclaration à la MAP, Mouna Bennani, présidente de l’Association ASLI, à l’initiative de cette conférence.

Le but de cette conférence qui a porté sur la transition écologique et l’expérience au Maroc avec un focus sur les provinces du Sud du Maroc, est de « démontrer que la transition écologique est un partage d’expérience et qu’en France, comme au Maroc, c’est un enrichissement du capital humain », a-t-elle dit.

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