ActualitésL’UE espère que la COP23 sera l’occasion de réaffirmer l’engagement pris par la communauté…

Actualités

07 Nov

L’UE espère que la COP23 sera l’occasion de réaffirmer l’engagement pris par la communauté internationale

Bruxelles – L’Union européenne (UE) a espéré, mardi, que la conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP23), qui se tient à Bonn sous présidence Fidjienne, sera l’occasion de réaffirmer une fois encore l’engagement pris par la communauté internationale de renforcer la riposte mondiale aux changements climatiques et d’atteindre les objectifs définis dans l’accord de Paris.

Pour l’UE, après l’entrée en vigueur l’an dernier de cet accord historique, il est primordial désormais d’élaborer les lignes directrices nécessaires à sa mise en œuvre, rappelant que Jean-Claude Juncker, président de la Commission, s’est exprimé clairement à ce sujet dans son discours sur l’état de l’Union prononcé devant le Parlement européen cette année.

****
Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée du mardi 07 novembre 2017 :

Paris, _A l’occasion de la 23ème conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la COP23, présidée par la République des Fidji et qui se tient à Bonn du 6 au 17 novembre, la France a réaffirmé sa mobilisation pour mettre en œuvre l’accord de Paris, rappelant que le plan climat de juillet 2017 a fixé le cadre précis et volontariste des ambitions écologiques et climatiques du pays.

« Nous sommes l’un des premiers pays au monde à nous être fixé l’objectif de la neutralité carbone en 2050. Nous sommes également particulièrement attentifs aux enjeux de l’adaptation de nos sociétés aux changements climatiques et à la prévention de ses effets », a indiqué le Quai d’Orsay dans une déclaration rendue publique par sa porte-parole.

Les nombreux acteurs étatiques et non-étatiques réunis à Bonn attestent de la mobilisation internationale pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, à un moment clé, a ajouté la même source.

Deux ans après la COP21, la COP23 doit semer les graines d’une amplification indispensable des efforts climatiques dès 2018 et au-delà, a indiqué l’Association France nature environnement (FNE), relevant qu’elle doit être un moment pivot pour tous les acteurs engagés dans la lutte contre les changements climatiques, en particulier les États.

Selon FNE, la COP23 doit notamment rectifier le tir au plus vite en relevant les efforts dès 2018, aider les pays en premières lignes des impacts des changements climatiques et prendre des engagements financiers à la hauteur des enjeux.

Elle doit aussi promouvoir une transition agricole socialement juste et respectueuse des ressources et mettre fin aux soutiens aux projets fossiles à l’international, a souligné FNE.

Londres, _ Greenpeace vient de publier un document à l’occasion de la COP23, appelant les pays du monde à se donner les moyens à la hauteur de leurs ambitions climatiques.

A Paris fin 2015, les États ont convenu qu’il fallait limiter la hausse des températures bien en-deçà de 2°C et au plus près de 1,5°C pour éviter un emballement catastrophique du climat. « Mais, les engagements que les pays ont mis sur la table jusqu’à présent nous conduisent à un réchauffement de 3°C », déplore l’organisation écologiste.
Ce fossé entre les engagements et les besoins a été dénoncé par le Programme des Nations unies pour l’Environnement dans son dernier rapport : Ce rapport révèle que « les engagements pris par les pays au niveau national ne représentent qu’un tiers des réductions d’émissions nécessaires à l’horizon 2030 pour respecter les objectifs relatifs à la lutte contre les changements climatiques ».

« Les mesures prises par le secteur privé et les mesures à l’échelle international ne se multiplient pas à un rythme qui permettrait de combler cet écart inquiétant », souligne le PNUE.

Pour sa part, l’Organisation météorologique mondiale, dans son dernier Bulletin sur les gaz à effet de serre, affirme que les « concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (CO2) ont augmenté à un rythme record en 2016 », une hausse qui risque de « déclencher une modification sans précédent des systèmes climatiques » et d’entraîner ainsi de « graves bouleversements écologiques et économiques ».

Pour être cohérents, il faut donc que les États renforcent les mesures prises ou envisagées de façon à les mettre en adéquation avec l’objectif de 1,5°C, précise Greenpeace.

Cette incohérence des pays du globe ne passe plus inaperçue. Elle est désormais dénoncée jusque devant les tribunaux. Ces dernières années, les actions en justice se sont multipliées à l’encontre des gouvernements mais aussi des entreprises polluantes.

****

Madrid, _La directrice générale du patrimoine naturel de la région de Galice (nord-ouest de l’Espagne), Ana Maria Diaz, a affirmé qu’une enveloppe de plus d’un million d’euros sera investie dans les travaux visant la stabilisation de sols et de rétention des sédiments dans les zones ravagées par les violents incendies de forêt d’octobre dernier, notamment au niveau des parcs naturels de Baixa-Limia-Xurés et d’Ancares.

Les travaux auront pour objectif principal d’éviter le glissement des terrains et des déchets dans les zones brûlées et leur déversement dans les sources d’eau, car une grande partie de la superficie brûlée se trouve à une haute altitude, a expliqué la responsable.

Il s’agit de préserver les sols et de limiter le ruissellement afin de réduire le déversement des sédiments dans les cours d’eau, en utilisant des barrières organiques faites de fibre de noix de coco et de pailles de céréales, a ajouté Mme Diaz.

-Malgré les dernières pluies, les barrages du bassin hydrologique du fleuve Ebre n’ont pas réussi à récupérer leurs pertes et leur taux de remplissage a reculé pour s’établir à 42,2 pc, en baisse de 0,3 pc par rapport à la semaine dernière, a indiqué la Confédération hydrologique de ce bassin.

Même constat au niveau des barrages sur le fleuve Tage dans la région d’Estrémadure, dont le taux de remplissage ne dépasse pas actuellement les 50,9 pc, en baisse de 4 pc par rapport à la même période de l’année dernière.

****

Lisbonne,_ Le ministre de l’Environnement, João Pedro Matos Fernandes, a déclaré lundi que 2017 serait « une mauvaise année » en termes d’émissions atmosphériques, assurant toutefois que cela « ne compromet aucunement » les objectifs et engagements pris par le Portugal.

« Nous sommes bien conscients que cette année 2017, qui vient après une bonne année du point de vue des émissions atmosphériques, dans le monde et au Portugal, ne sera pas une bonne année …. Mais en dépit d’être une mauvaise année, cela ne compromettra aucunement les objectifs et les engagements du Portugal. Cela ne nous éloignera pas de nos objectifs pour 2030 », a-t-il souligné.

S’exprimant lors de la cérémonie de signature des contrats pour l’élaboration des plans de mise en œuvre des Laboratoires vivants de décarbonisation à Matosinhos, le ministre a indiqué qu’à part les incendies « dont l’impact est mesuré d’une manière différente », 2017 sera une mauvaise année à cause de la sécheresse, notamment en raison de la « baisse de la capacité de produire de l’électricité à partir de l’eau ».

– Les incendies de forêt au Portugal ont détruit plus de 37.000 hectares de zones protégées cette année, dont la plus grande partie a été enregistrée dans le parc naturel de Serra da Estrela, selon l’Institut pour la Conservation de la Nature et les Forêts (ICNF).

Le rapport de l’ICNF estime qu’au 16 octobre, 37.332 hectares de forêts ont été brûlés dans le Réseau national des aires protégées (RNAP). L’ICNF estime que le parc naturel de Serra da Estrela est la zone la plus touchée par les incendies jusqu’au 16 octobre (20.116 hectares, soit environ 22,6 pc de la superficie totale du parc).

Voir Aussi