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19 Oct

Sécurité alimentaire et chaîne logistique, deux piliers pour un partenariat stratégique entre le Maroc et le Brésil

Brasilia – La sécurité alimentaire et la chaîne logistique sont les deux piliers essentiels pour un partenariat stratégique entre le Maroc et le Brésil, a indiqué lundi le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.

« Dans le cadre de la vision de clarté et d’ambition prônée par SM le Roi Mohammed VI en matière de politique étrangère, le Maroc aspire à devenir un partenaire de référence du Brésil en Afrique et en méditerranée », a souligné M. Bourita qui intervenait par visioconférence à l’ouverture du Forum économique Brésil-Pays arabes, auquel a pris part notamment le président brésilien Jair Bolsonaro,

Ce partenariat stratégique, a poursuivi M. Bourita, devrait se baser sur deux piliers : la sécurité alimentaire et la chaîne logistique, précisant que le Maroc est le premier exportateur mondial de fertilisants et d’engrais phosphatés, le groupe OCP jouissant d’un positionnement hautement compétitif au sein de l’agrobusiness du Brésil, au moment où ce dernier est une puissance agricole de notoriété mondiale, ce qui nécessite une plus grande sécurisation de l’approvisionnement des intrants d’engrais et de fertilisants pour son agriculture.

Aussi, le Maroc dispose de l’un des ports les plus importants au monde, celui de Tanger Med, 35ème port à containers au monde et 1er port à transbordement en Méditerranée. Relié à 186 ports des 5 continents, le complexe portuaire contient une zone franche logistique de 400.000 m2 qui pourrait être exploitée dans le cadre d’une coopération maroco-brésilienne, en tant que plateforme logistique et commerciale, a-t-il souligné.

Selon le ministre, une exploitation optimale de ces deux créneaux permettra aux opérateurs marocains et brésiliens d’opérer un saut qualitatif dans les relations bilatérales historiques et de fructifier toutes les opportunités offertes.

A cette occasion, le ministre s’est félicité du niveau des relations entre le Maroc et le Brésil, exprimant l’ambition du Royaume à hisser ce niveau de coopération à la hauteur des grandes potentialités des deux pays.

« Le Maroc a fait, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le choix stratégique de promouvoir un projet sociétal d’ouverture et de modernité », dont la projection internationale a permis au pays de « développer une relation spéciale avec l’OCDE, de progresser en permanence dans le classement Doing Business, d’attirer davantage d’investissements étrangers directs, de consolider son positionnement compétitif dans plusieurs segments de l’industrie internationale, comme l’automobile et l’aéronautique et de renforcer son leadership africain en matière de connectivité maritime, outre la promotion du secteur touristique, l’amélioration des indicateurs de la transformation digitale et la consolidation de la bonne image de marque du label Maroc », a expliqué M. Bourita.

Cette dynamique d’ouverture est, de surcroît, sous-tendue par une série d’Accords de libre-échange avec plusieurs partenaires, parallèlement à une grande ouverture économique sur l’Afrique, a-t-il ajouté, notant que le Maroc présente un climat d’affaires très attractif, grâce à l’intégration dans son ordonnancement juridique des « meilleures pratiques » de ses partenaires internationaux comme l’OCDE, la Banque mondiale et le Forum économique mondial.

Par ailleurs, le ministre marocain a mis en avant la politique d’ouverture prônée par le Brésil, « un choix qui converge avec le type d’interaction que nous voulons pour nos deux pays, une interaction s’articulant autour de la transparence des règles commerciales et de l’équité en termes de conditions d’accès au marché ».

M. Bourita a rappelé dans ce sens sa visite à Brasilia en juin 2019, marquée par la signature avec son homologue brésilien de plusieurs conventions dans les domaines judiciaire, économique et commercial, citant notamment l’Accord de facilitation des investissements et la Convention de non double imposition sur les services aériens et maritimes.

Pour lui, ce cadre juridique offre le meilleur climat d’affaires pour les opérateurs économiques marocains et brésiliens, afin qu’ils augmentent les flux commerciaux entre les deux pays, réalisent des joint-ventures et concrétisent des investissements conjoints au Maroc, au Brésil et pour d’autres marchés en Méditerranée, en Afrique et en Europe.

La cérémonie d’ouverture de ce forum, organisé en ligne en raison des restrictions liées à la pandémie, a été marquée par la participation, outre le président brésilien, du président de la Chambre de commerce arabo-brésilienne, organisatrice de l’événement, Rubens Hannun, et du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou Al-Gheït.

Organisé sous le thème « L’avenir est maintenant », l’événement, qui se tient du 19 au 22 courant, se tient en collaboration avec l’Union des chambres arabes et le soutien de la Ligue arabe.

Le forum vise à promouvoir et à renforcer les relations commerciales et culturelles entre le Brésil et les pays arabe, en proposant une réflexion sur la manière dont ces relations peuvent se développer et se renforcer de manière durable.

Au programme de cet événement, figurent plusieurs panels abordant notamment les thèmes « l’avenir est maintenant : perspectives pour le brésil et les pays arabes dans le nouveau scénario mondial », « un nouvel ordre de commerce international? », « sécurité alimentaire: un partenariat stratégique entre le brésil et le monde arabe? » et « gouvernance environnementale, sociale et d’entreprise (esg) – pertinence dans le contexte actuel ».

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