ActualitésLe Maroc est l’un des pays les plus proactifs du Protocole de Kyoto

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19 Mar

Le Maroc est l’un des pays les plus proactifs du Protocole de Kyoto

Barcelone – Le Maroc est historiquement l’un des pays les plus proactifs du Protocole de Kyoto et a donc développé une infrastructure institutionnelle plus solide que beaucoup de ses partenaires du Sud et de l’Est de la Méditerranée, permettant un meilleur accès aux fonds et prêts au développement, a souligné Jorge Borrego, Premier Secrétaire Général Adjoint de l’Union pour la Méditerranée (UpM) chargé de l’Energie et du Climat dans une interview à la MAP.

M. Borrego qui prend part, ce mardi à Rabat, à une réunion visant à établir une feuille de route afin de promouvoir le commerce d’électricité renouvelable dans la poursuite des objectifs des accords de Paris (COP21) et de Marrakech (COP22), a rappelé que la Conférence des Parties à la CCNUCC organisée en 2016 par le Maroc a également déclenché une augmentation des financements des agences de développement (par exemple, l’AFD), ce qui peut expliquer au moins une partie du succès du Royaume pour attirer le financement climatique.

Au sujet de la rencontre de Rabat qui réunira la France, l’Allemagne, le Maroc, le Portugal et l’Espagne en présence de la Commission européenne et de l’UpM, M. Borrego a expliqué qu’il sera question d’examiner les moyens de renforcer l’interconnexion entre les réseaux électriques, notamment avec de nouvelles infrastructures et une nouvelle interconnexion entre le Maroc et le Portugal.

Il a précisé que plusieurs études préparatoires ont évalué les perspectives positives d’intégration des marchés et du commerce de l’électricité renouvelable entre les cinq pays dans les domaines économique, financier, juridique et réglementaire, sécurité et les aspects environnementaux, sociaux et conditions du marché.

Selon lui, la poursuite de projets communs entre les pays de l’UE et le Maroc vont permettre d’assurer le déploiement d’électricité renouvelable et l’utilisation d’interconnexions ainsi que la mise au point d’un système mutuellement reconnu permettant le commerce d’électricité renouvelable.

Évoquant par ailleurs les leviers et actions de l’UpM pour contribuer à la lutte mondiale contre les changements climatiques, M. Borrego a souligné que cette organisation inscrit ses efforts dans la dynamique mondiale à travers le dialogue et la coopération, rappelant le travail du Groupe d’Experts de l’UpM en Changement Climatique qui est la plateforme de dialogue régionale en matière de climat.

Cette plateforme unique, explique-t-il, se réunit tous les ans pour traiter les sujets identifiés par les Etats membres de l’UpM comme prioritaires.

L’UpM, ajoute-t-il, travaille sur différentes thématiques affectant la région afin de partager des exemples de bonnes pratiques, de promouvoir des initiatives et des projets concrets et de créer des synergies tout en réunissant des représentants de gouvernements, de la société civile, du secteur privé, des institutions financières internationales, des académiciens etc.

Afin de nourrir le travail de la plateforme et donner un support aux Etats membres, l’UpM conduit également des études régionales qui ont pour objectif de servir de base pour la prise de décisions.

Et de conclure que la région méditerranéenne possède des conditions uniques pour développer les énergies renouvelables et dispose d’un potentiel énorme pour accroître l’efficacité énergétique. Pour ceci, l’UpM travaille pour renforcer la participation du secteur privé et intensifier les efforts régionaux pour répondre aux besoins d’investissement attendus.

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