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14 Mai

La ministre autrichienne des Affaires étrangères plaide pour une réelle promotion des énergies durables dans le monde

Vienne – En ouvrant lundi à Vienne les travaux du Forum international de l’énergie de Vienne (VIENNA ENERGY FORUM 2018), la ministre autrichienne des Affaires étrangères, Karin Kneissl, a souligné que la ville aujourd’hui devrait être synonyme de durabilité et d’énergie propre, indiquant que ce forum annuel axé cette année sur l’énergie durable, dressera le bilan des acquis sur ce registre et proposera des pistes de réflexion et de bonnes pratiques pour l’avenir énergétique dans le monde.

 »Le monde fait face aujourd’hui à d’énormes défis environnementaux. La forte croissance démographique entraîne une augmentation constante des besoins énergétiques. Répondre à cette demande en recourant massivement à l’énergie fossile ou même nucléaire aurait des effets que notre planète ne pourrait supporter à long terme », a-t-elle alerté, notant, dans un communiqué adressé à la MAP, que la transition énergétique vers des formes durables d’énergie doit être rapidement mise en œuvre à l’échelle mondiale.

Tout en relevant les enjeux géopolitiques autour du gaz et du pétrole, elle a fait remarquer qu’il reste encore un long chemin à parcourir pour sortir du fossile et du nucléaire mais qu’il convient, néanmoins, d’agir vite pour sauver la planète.

La ministre a également indiqué que son pays soutient sept centres régionaux dédiés aux énergies renouvelables dans le monde avec un montant d’environ 10 millions d’euros.

A noter que la consommation intérieure brute d’énergie en Autriche, qui reflète la quantité d’énergie nécessaire pour satisfaire l’ensemble de la consommation intérieure, a légèrement diminué depuis 2006, étant estimée à moins 1,1 pc, selon un rapport publié en février dernier par l’office européen de la statistique Eurostat.

Globalement, la même source indique qu’en 2016, la consommation intérieure brute d’énergie dans l’Union européenne s’est élevée à 1.641 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep). Ce qui représente une baisse de 10,8 pc par rapport au niveau record de près de 1.840 Mtep enregistré en 2006, mais une augmentation de 6,1 pc par rapport au niveau de la décennie 1996-2006, relève Eurostat.

Alors que 19 États membres de l’UE ont vu leur consommation d’énergie augmenter entre 1996 et 2006, seuls deux pays membres ont enregistré une hausse de celle-ci entre 2006 et 2016, en l’occurrence l’Estonie (+13,4 pc à 6,2 Mtep en 2016) et la Pologne (+3,2 pc à 99,9 Mtep en 2016), indique-t-on de même source.

Parmi les États membres dans lesquels la consommation d’énergie a diminué d’une manière notable avec des baisses de plus de 20 pc, Eurostat cite la Grèce (-23,6 pc), Malte (-22,5 pc) et la Roumanie (-20,2 pc).

En conclusion, le rapport note que la consommation dans l’UE est au-dessus de l’objectif d’efficacité énergétique. L’écart étant de 4 pc pour la consommation d’énergie primaire et de 2 pc pour la consommation d’énergie finale.

L’Union européenne s’est engagée à réduire sa consommation d’énergie de 20 pc par rapport aux projections d’ici à 2020. Cet objectif est également connu sous le nom d’ »objectif d’efficacité énergétique de 20 pc ». En d’autres termes, l’UE a pris l’engagement de parvenir à une consommation d’énergie primaire inférieure ou égale à 1.483 Mtep et une consommation d’énergie finale inférieure ou égale à 1.086 Mtep en 2020.

La consommation intérieure brute d’énergie correspond à la production primaire plus les importations, les produits de récupération et les variations de stocks, moins les exportations et les approvisionnements en combustibles des soutes maritimes (pour les navires de haute mer quel que soit leur pavillon). Elle indique donc l’énergie nécessaire pour satisfaire la consommation intérieure dans les limites du territoire national.

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