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19 Fév

Energies renouvelables: la politique volontariste du Maroc mise en exergue à Bruxelles

Bruxelles – La secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, a mis en relief, mardi à Bruxelles, la politique volontariste du Maroc en matière d’intégration des énergies renouvelables dans le mix énergétique national.

Dans une allocution prononcée dans le cadre d’une conférence internationale sur le changement climatique et la préservation des océans, Mme El Ouafi a relevé que cette politique mise en place par le Maroc grâce à la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI reflète « un choix stratégique et irréversible assurant un lien étroit entre le développement des énergies renouvelables et le développement économique et social » du Royaume.

Dans ce sens, Mme El Ouafi a rappelé que le Maroc prévoit d’atteindre 52% des énergies renouvelables, d’ici 2030, dans son mix énergétique dédié à la production de l’électricité.

S’agissant du potentiel que recèle le Maroc en matière d’énergies renouvelables, Mme El Ouafi a souligné les grandes opportunités d’exploitation qu’offre le Royaume, eu égard à sa position géographique et à la diversité de ses reliefs.

Elle a, toutefois, noté que jusqu’à présent, le Maroc s’est contenté d’investir dans les gisements terrestres des énergies renouvelables dont les coûts de réalisation et de maintenance sont « moins onéreux » que ceux de l’exploitation des énergies marines qui nécessitent entre autre des technologies avancées.

La secrétaire d’Etat a, par ailleurs, fait observer que le Maroc fait partie des zones à fort potentiel des énergies marines renouvelables, citant le projet « Hydrolienne au Maroc » lancé en 2017 par l’Institut de Recherche en Energie Solaire et Energies Nouvelles (IRESEN), qui vise le développement d’un modèle de cartographie du potentiel national des énergies marines renouvelables.

Cette cartographie a montré que le Maroc dispose de « pistes prometteuses » en matière de genèse des énergies marines renouvelables liées à la bathymétrie des vagues côtières, a-t-elle souligné, ajoutant qu’il ressort d’une autre étude que le potentiel marocain en énergies marines renouvelables (catégorie vagues) pouvait atteindre une puissance en énergie annuelle de 30 kW / m sur la côte atlantique.

Dans ce cadre, Mme El Ouafi a noté que l’IRESEN, en collaboration avec des partenaires scientifiques et industriels dans le domaine de l’énergie marine, prévoit la création d’une plateforme dédiée à la recherche et développement dans le domaine du traitement et du dessalement de l’eau de mer ainsi que l’utilisation de l’énergie marine pour la production d’électricité.

La secrétaire d’Etat a, par ailleurs, saisi cette occasion pour présenter les efforts déployés par le Maroc afin de veiller à la préservation du domaine marin national.

Elle a évoqué, à cet égard, la Stratégie nationale de Développement durable qui prévoit un ensemble de mesures visant la protection du domaine marin national et la pérennité de ses ressources, « au regard de la densité de notre population et l’étendue de nos côtes marines ».

Le Maroc, a-t-elle affirmé, a opté pour une transition économique sobre en carbone et inclusive d’ici 2030 à travers un ensemble de réformes politiques, institutionnelles, réglementaires et financières, ayant pour but de promouvoir notamment la conservation et la gestion des ressources halieutiques (Plan Halieutis Maroc) sur une zone économique de 1,2 millions de km2, la gestion des zones littorales et la résilience face au changement climatique, l’économie de l’eau ou encore la gestion durable des déchets solides et liquides.

Concernant les aspects réglementaires et institutionnels, Mme El Ouafi a rappelé l’adoption par le Maroc de plusieurs lois visant la protection et la mise en valeur des écosystèmes marins et littoraux, la préservation des équilibres écologiques et biologiques, la gestion intégrée du littoral, la prévention et la lutte contre la pollution et la dégradation du littoral, ainsi que la réhabilitation des zones et des sites pollués ou détériorés.

De même, et pour honorer ses engagements en matière de protection des océans, le Maroc a interdit la fabrication et la commercialisation des sacs en plastiques, a-t-elle rappelé.

Mme El Ouafi s’est également arrêtée sur les programmes mis sur pied par le Royaume en matière de suivi de la qualité des eaux, de prévention contre la pollution tellurique véhiculée vers les côtes méditerranéennes et de lutte contre la pollution marine accidentelle.

Pour couronner l’ensemble des efforts que le Maroc ne cesse de déployer pour la surveillance de ses milieux naturels, a-t-elle relevé, « notre pays s’est doté de deux satellites de pointe dans le cadre du programme spatial du Maroc qui vont contribuer efficacement et avec beaucoup d’efficience dans la gestion et la protection de nos ressources naturelles, en général, et notre domaine marin en particulier”.

La conférence internationale sur le changement climatique et la préservation des océans, tenue le 19 février à Bruxelles, a été l’occasion pour les participants de faire le point sur les enjeux actuels pour les milieux marins et de réitérer leurs engagements afin de limiter les effets néfastes du réchauffement climatique sur les océans.

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