ActualitésNicolas Hulot appelle à la mobilisation en faveur de l’interdiction du Glyphosate

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13 Août

Nicolas Hulot appelle à la mobilisation en faveur de l’interdiction du Glyphosate

Bruxelles –  Le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a appelé à la mobilisation en faveur de l’interdiction du Glyphosate, exhortant l’ensemble des responsables politiques à ne pas attendre « la démonstration du pire pour agir ».

Hulot a, à cet égard, qualifié d' »historique » le jugement rendu, vendredi, par la justice américaine à l’encontre du groupe agrochimique Monsanto, racheté récemment par le géant Bayer (Allemagne), qui a été condamné à verser une somme de 289 millions de dollars à un agent d’entretien de 46 ans, souffrant d’un cancer en phase terminale, pour ne pas avoir informé de la dangerosité du Roundup, un herbicide qui contient du Glyphosate.

Le ministre a notamment souhaité que les sénateurs français « reviennent à la raison », fustigeant leur décision de revenir sur le principe de séparation du conseil et de la vente dans le secteur des insecticides et pesticides lors de l’examen du projet de loi alimentation et agriculture.

Le gouvernement français avait annoncé sa volonté de bannir le Glyphosate d’ici 2021, avec une interdiction progressive. Depuis 2017, les collectivités doivent se passer de cet herbicide. Les particuliers seront soumis à la même contrainte à partir de 2019. Enfin, ce sera au tour des agriculteurs en 2021.

Utilisé par les agriculteurs depuis plus de quarante ans, le Glyphosate représente 25% du marché mondial des herbicides. L’agriculture représente 76 pc de son utilisation.

Une agence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait catégorisé en 2015 ce produit chimique comme « probablement cancérigène », mais ce diagnostic n’est pas confirmé par les agences européennes des produits chimiques et de la sécurité des aliments.

Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée du lundi 13 août 2018 :

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– La secrétaire d’Etat française à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, a annoncé la mise en place progressive dès 2019 d’un système de bonus-malus afin d’inciter les consommateurs à privilégier des produits fabriqués à partir de plastique recyclé.

Ce bonus-malus pourrait atteindre jusqu’à 10% du prix des produits, a indiqué Mme Poirson dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD).

« Demain, quand il y aura le choix entre deux bouteilles, l’une fabriquée en plastique recyclé et l’autre non, la première sera moins chère », a-t-elle expliqué.

La secrétaire d’Etat a précisé également que le plan du gouvernement, qui vise un objectif de 100% de plastiques recyclés en 2025, passera par une baisse de la TVA sur le recyclage et la hausse de la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) sur l’enfouissement.

Autre levier que le gouvernement Edouard Philippe a déjà annoncé avoir l’intention d’actionner: l’interdiction de produits à usage unique, comme les pailles et les bâtonnets en plastique, a-t-elle affirmé.

Selon l’organisation PlasticsEurope, qui représente les producteurs européens de matières plastiques, la France figure parmi les lanternes rouges européennes du recyclage des emballages en plastique, avec un taux de recyclage d’à peine plus de 20% contre une moyenne européenne de près de 41%.

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Madrid – La qualité de l’air constitue l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les centres urbains peuplés. Les chiffres sont accablants: plus de 7 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution et plus de 80% des villes ont dépassé les limites de qualité de l’air fixées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ainsi, neuf personnes sur dix dans le monde respirent de l’air pollué, ce qui signifie que 92% de la population mondiale sont affectés, selon les données de l’OMS. De nombreuses villes dans le monde ont décidé de limiter les émissions de polluants de l’air, à travers notamment l’interdiction de la circulation des véhicules les plus polluants.

Madrid, Paris, Pékin et Mexico se sont associés à ces restrictions de la circulation.

« Il est nécessaire de promouvoir d’autres habitudes de consommation et la culture de l’austérité pour trouver l’équilibre de la nature », a confié à l’Agence EFE, le secrétaire général de l’ONG de protection de la nature (WWF), Juan Carlos del Olmo.

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Lisbonne – Un incendie de forêt s’est déclaré dimanche après-midi dans la ville de Serta, dans la région centre du Portugal, sans faire de dégâts matériels ou humains.

L’incendie a été vite maîtrisé grâce à l’intervention rapide des éléments de la Protection civile, selon le maire de Serta, José Farinha Nunes.

Plus de 240 engins d’extinction des feux, dont 65 véhicules et huit aéronefs, étaient mobilisés pour circonscrire l’incendie qui a détruit une superficie limitée de la forêt.

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Bruxelles – La sécheresse exceptionnelle qui a touché la Belgique ces dernières semaines a eu de lourdes conséquences sur le secteur agricole avec des rendements en forte baisse, rapporte samedi la presse locale.

« Affaiblis par le manque d’eau, les plants n’ont pas pu survivre aux fortes chaleurs de ce mois d’août. Les récoltes de haricots en attestent: les rendements sont jusqu’à 50% en dessous de la moyenne », s’alarme un gérant d’une propriété agricole cité par l’Echo.

« La terre est tellement sèche qu’il est tout simplement impossible de semer. Seul un agriculteur avec des terres irriguées pourra essayer d’en faire pousser », ajoute-t-il.

Les producteurs de pommes de terre de primeur ont été également très affectés par la sécheresse. Des pertes de 30 à 70% des récoltes ont été évoquées vendredi lors d’une rencontre entre organisations d’agriculteurs et représentants de la filière de la pomme de terre.

Si le printemps très sec avait entraîné des plantations plus tardives, l’extrême sécheresse qui a suivi a causé des pertes de revenus et de qualité, souligne dans un communiqué l’Agrofront, qui rassemble la Fédération wallonne des agriculteurs, les syndicats flamands ABS et Boerenbond et l’association sectorielle Belgapom.

Les restrictions d’utilisation d’eau ont en outre aggravé la situation, relèvent-ils.

Face à cette situation, les agriculteurs n’ont pas d’autre choix que de se tourner vers les autorités pour espérer recevoir des indemnités, souligne l’Echo, notant qu’ils ont indiqué avoir contacté les commissions communales de dégâts agricoles pour qu’elles puissent se rendre compte des pertes occasionnées.

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