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10 Sep

Norvège : rapport de Statkraft sur les coûts des énergies

Oslo – Selon un nouveau rapport de Statkraft, les coûts liés au passage à une économie sobre en carbone sont moindres que ceux qui seront occasionnés si aucun effort supplémentaire n’est déployé pour lutter contre le changement climatique.

La société énergétique norvégienne a indiqué dans son analyse du « Scénario de réduction des émissions 2019 » que les coûts des énergies renouvelables pourraient également « fortement baisser au cours des prochaines décennies ».

Statkraft a indiqué qu’elle élaborait chaque année un scénario de réduction des émissions analysant l’évolution des marchés mondiaux de l’énergie. Le rapport de cette année a examiné ce qui était nécessaire pour que l’Europe suive une trajectoire qui maintienne la température mondiale à 1,5 ° C au lieu de 2 ° C.

« Une constatation surprenante dans le rapport est la différence de coût relativement faible lorsque l’on se dirige vers une trajectoire de 1,5 degrés au lieu d’une trajectoire de 2 degrés », a souligné la compagnie.

« Si nous visons 1,5 ° C, les coûts du système énergétique seront bien inférieurs à 1% du PIB européen en 2050 », a relevé le rapport, notant que plusieurs experts avaient estimé à l’échelle mondiale le coût d’un réchauffement de 2 à 3 degrés d’ici 2100 entre 5% et 10% du PIB mondial.

Statkraft a affirmé avoir également ajusté ses estimations de coûts à la baisse pour l’énergie solaire.

Dans le scénario de réduction des émissions, la capacité mondiale d’énergie solaire augmentera de 30 fois jusqu’en 2050 et le secteur de l’énergie deviendra renouvelable à 80% au cours de la même période.

Cela signifie que le gaz naturel devient la plus grande source d’émissions de gaz à effet de serre.

Les énergies renouvelables seront de plus en plus attrayantes en tant que source d’énergie dans les transports, les bâtiments et l’industrie, entraînant une réduction de 44% des émissions liées à l’énergie d’ici 2050, ce qui correspond à une trajectoire de deux degrés.

« Si les marchés de l’énergie doivent tabler sur moins de 1,5 degré, cela nécessite une action beaucoup plus rapide et des mesures doivent être mises en œuvre plus tôt que prévu », a souligné Henrik Nissen Saetness, responsable de la stratégie et de l’analyse chez Statkraft.

« Notre analyse montre qu’une trajectoire de 1,5 degré est réalisable, mais elle est urgente et nécessitera des efforts considérables de la part des politiciens et des entreprises », a-t-il préconisé.

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