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21 Nov

Les océans pourraient être la clé de la sécurité alimentaire future (groupe d’experts)

Oslo – Un nouveau rapport du Groupe d’experts de haut niveau sur l’économie durable des océans fait état d’un potentiel énorme pour accroître la production alimentaire océanique, précisant qu’une meilleure gestion des océans permettrait de produire six fois plus d’aliments provenant des océans de la planète.

« J’ai été heureuse de lire dans le rapport qu’une gestion saine permettrait aux océans de fournir six fois plus de nourriture qu’aujourd’hui. Cela représenterait plus des deux tiers des besoins en protéines de la population mondiale d’ici 2050 », a déclaré la Première ministre de Norvège, Erna Solberg, qui préside ce groupe de haut niveau.

Ce groupe d’experts regroupe 14 chefs d’Etats et de gouvernement de plusieurs pays côtiers à travers le monde, dans la perspective d’améliorer l’état environnemental des océans de manière à atteindre les objectifs de développement durable de l’ONU, à savoir d’éliminer la faim et d’assurer un travail décent à tous.

Il s’agit du premier rapport d’une série de 16 autres commandés par le Groupe d’experts de haut niveau sur l’économie durable des océans, qui seront présentés au cours de la période précédant la Conférence des Nations Unies sur les océans, en juin 2020.

« J’espère que le présent rapport et les autres travaux du Groupe permettront de mieux faire comprendre l’importance de la gestion durable pour assurer suffisamment de nourriture pour la population mondiale croissante. J’espère également que cela permettra de mieux faire comprendre au niveau international l’importance de systèmes de gestion rationnels et de la coopération régionale et internationale », a souligné de son côté le ministre norvégien des Pêches, Harald T. Nesvik.

« Aujourd’hui, la Norvège est en tête du classement en matière de gestion durable de la pêche, mais nous avons appris à nos dépens. Il n’y a pas si longtemps que les stocks de poisson de la Norvège étaient dans un état d’extrême pauvreté. Nous avons eu des problèmes avec la pêche non réglementée et d’autres crimes de pêche », a rappelé le ministre.

« En réponse à cela, nous avons développé des systèmes basés sur la recherche et les connaissances qui ont fait de la Norvège l’un des plus gros exportateurs de produits de la mer au monde », a-t-il argué, ajoutant que « l’expérience acquise nous permet d’apporter une contribution précieuse au niveau international ».

D’après les conclusions de ce rapport, présenté au Symposium international sur la durabilité des pêches à Rome, en présence de M. Nesvik, une augmentation de la production d’aliments provenant des océans peut être obtenue avec une empreinte environnementale inférieure à celle d’autres sources de nourriture.

Il en ressort aussi qu’une meilleure gestion des océans et des pêcheries au niveau mondial pourrait entraîner une augmentation des captures de 20% par rapport au niveau actuel, et une augmentation allant jusqu’à 40% par rapport aux estimations actuelles des captures futures.

Le rapport souligne également que le secteur de l’aquaculture représente le potentiel le plus important d’augmentation de la production alimentaire durable issue des océans, précisant que l’augmentation de la production de ressources marines vivantes ne nécessitant pas d’alimentation directe, comme les algues et les moules, pourrait accroître l’approvisionnement alimentaire mondial tout en améliorant la qualité de l’eau, à travers la création d’habitats naturels pour les stocks de poissons et l’amélioration des environnements côtiers.

D’autre part, ajoute le rapport, l’élevage de poissons et de crustacés actuellement nourris avec de la farine de poisson et de l’huile de poisson pourrait également contribuer de manière significative à la production future de produits alimentaires, à condition que ce secteur trouve d’autres sources d’alimentation et que l’impact environnemental soit réduit au minimum.

 

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