ActualitésRaréfaction des oiseaux nicheurs dans le Lac Sud de Tunis, les activistes alertent

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20 Mai

Raréfaction des oiseaux nicheurs dans le Lac Sud de Tunis, les activistes alertent

Tunis- Le Lac Sud de Tunis abrite 295 oiseaux, un nombre inférieur à ce que la saison laissait espérer, a averti l’association tunisienne « Les amis des oiseaux » (AAO/ BirdLife), qui estime que cette situation soulève beaucoup d’inquiétudes notamment pour les oiseaux nicheurs.

D’après l’association, une forte pression de fréquentation et des dérangements par les chercheurs d’appât et les pêcheurs a été constatée sur ce site qui, selon elle, compte 28 espèces d’oiseaux dont 19 sont des oiseaux d’eau.

Des déchets solides (plastique, verre, filets, tissus…) ont été également observés, déplore l’AAO/BirdLife, qui fait état de la disparition d’une importante colonie de sternes suite à l’ouverture d’une piste.

L’association tunisienne « Les amis des oiseaux » vient de lancer un appel urgent à toutes les personnes fréquentant les plages tunisiennes à l’aider à collecter un maximum d’informations sur les cas de mortalité inhabituelle d’oiseaux marins.

Depuis bientôt deux mois, l’association reçoit des signalisations d’échouages d’oiseaux marins sur les plages tunisiennes, peut-on lire dans un communiqué de l’ONG, qui souligne que des cas similaires sont désormais signalés ailleurs en Méditerranée, notamment en Algérie, en France et en Italie.

Ces signalisations ont poussé la Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) et l’Institut de Recherche Vétérinaire de Tunis (IRVT) à mener des recherches afin d’élucider l’énigme de cette mortalité inhabituelle touchant différentes espèces telles que le Puffin de Scopoli, le Puffin yelkouan, le Goéland leucophée, le Fou de Basan.

Après les pistes de recherche liées notamment aux maladies aviaires, au manque de nourriture, aux prises accidentelles et à l’intoxication, la dernière piste retenue par La DGSV et l’IRVT porte sur des bio-toxines liées à la prolifération de certaines algues.

Selon l’association, les recherches s’avèrent souvent compliquées dans la mesure où les signalisations de cadavres d’oiseaux remontent trop lentement outre le fait que l’état de décomposition des oiseaux ne permet pas de réaliser tous les examens et analyses nécessaires.

Pourtant, après investigation, ajoute la même source, des pêcheurs ont rapporté que dans certains endroits des côtes tunisiennes, ils voyaient des oiseaux agonisants sortir sur les plages.

« C’est pour cette raison qu’il est indispensable de signaler ces cas de mortalité auprès de l’association », recommande l’association.

La Direction Générale des Services Vétérinaires avait indiqué, dimanche dernier, dans un communiqué, qu’elle suit de près le dossier des mortalités rapportées chez des oiseaux sauvages dans plusieurs localités, soulignant que les analyses avaient identifié le virus de Newcastle, une maladie appelée aussi « pseudo-peste aviaire », « pneumo-encéphalite aviaire » ou « maladie de Ranikhet » et présente partout dans le monde.

Cette maladie, très contagieuse et souvent grave, affecte les oiseaux et les volailles domestiques.

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