ActualitésOne Planet Summit : un Sommet pour rehausser les actes au niveau des engagements

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12 Déc

One Planet Summit : un Sommet pour rehausser les actes au niveau des engagements

Paris – Le Sommet mondial sur le climat, qui se tient ce mardi à Paris, se veut un tournant dans la lutte contre les effets du changement climatique en promouvant des actions concrètes à la mesure des périls qui guettent la planète du fait des carences relevées dans ce domaine en matière de financements.

Ce Sommet, baptisé One planet Summit, affiche notamment pour ambition d’impliquer la finance publique et privée à travers des actions et solutions concrètes, innovantes et solidaires en faveur particulièrement des pays du sud et des populations les plus vulnérables.

Organisé à l’initiative du président français Emmanuel Macron, conjointement avec l’ONU et la Banque mondiale, ce Sommet intervient deux ans après l’accord historique de Paris sur le climat et dans le prolongement des COP22 et 23 tenues en 2016 et en 2017 respectivement à Marrakech et à Bonn.

Signe de l’importance qu’il revêt, ce Sommet réunit un grand nombre de chefs d’Etat ainsi que des acteurs publics (responsables gouvernementaux, régions, mairies) et non étatiques (entreprises, Fonds, ONGs, banques de développement, start-ups) et des citoyens engagés de par le monde en faveur de l’action climatique.

« Nous sommes d’avis que beaucoup a déjà été fait, mais que les efforts des acteurs étatiques et non étatiques ne suffisent pas pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, il faut faire plus », a observé un responsable de la Banque mondiale alors que des inquiétudes s’expriment sur la possibilité du respect des engagements pris en 2015 à Paris lors de la COP21 en vue de contenir le réchauffement climatique sous les 2 °C d’ici à 2100. D’aucuns craignent même que les engagements nationaux tels qu’ils se situent actuellement n’entraînent le monde au-delà de 3°C.

Les craintes nourries à cet égard se trouvent accentuées par la décision annoncée le 1er juin par le président américain Donald Trump de sortir les Etats-Unis – l’un des plus gros pollueurs de la planète – de l’accord de Paris ainsi que sa volonté de baisser la contribution financière américaine.

Tout cela à un moment où les besoins mondiaux en infrastructures durables sont estimés par L’initiative New Climate Economy à pas moins de 90.000 milliards de dollars d’ici à 2030, une somme colossale si l’on sait que les financements climat n’atteignent que 410 milliards par an.

Pour pouvoir notamment s’adapter aux impacts des dérèglements climatiques (digues, surélévation des habitats, système d’alerte météo etc), les pays du sud comptent sur ceux du nord pour tenir leur promesse de porter à 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 les financements climat qui leur sont destinés.

C’est dire que les besoins en financements sont colossaux et les attentes on ne peut plus nombreuses et variées.

Au programme du One planet Summit figurent, entre autres, des panels sur des thèmes tels que : « Changer l’échelle de la finance pour l’action climat », « Verdir la finance en faveur d’une économie durable », « Accélérer l’action locale et régionale en faveur du climat » et « Renforcer les politiques publiques pour la transition écologique et solidaire ».

Quels instruments pour mobiliser les financements vers les projets de développement bas-carbone et d’adaptation au dérèglement climatique ? Quelle intégration des enjeux climats par les acteurs et régulateurs de la finance privée pour réorienter les investissements vers une économie décarbonée ? Comment permettre aux villes et aux territoires d’atteindre leurs ambitions et de contribuer activement à la mise en œuvre de l’Accord de Paris ? Quel cadre public pour poursuivre l’évolution de l’économie vers la transition bas carbone et l’adaptation au changement climatique ? autant de questions sur lesquelles se pencheront les participants.

En parallèle du Sommet, de nombreux side events sont programmés jusqu’à mercredi à Paris par des partenaires publics, privés et associatifs afin de participer à la dynamique de mobilisation et à la mise en œuvre de solutions concrètes en faveur de l’action climat.

Amina Benlahsen

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