Des ONG exhortent les responsables politiques à rehausser d’urgence les objectifs de la Belgique en matière de climat

Bruxelles- Des ONG environnementales ont exhorté lundi les responsables politiques à rehausser d’urgence les objectifs de la Belgique en matière de climat et à orienter davantage le pays vers une transition durable.

« Les ambitions pour 2030 de la Belgique (-35% d’émission de CO2) et de l’Europe (-40% d’émission de CO2) doivent être sérieusement revues à la hausse », insistent les ONG Greenpeace, Inter Environnement Wallonie, Bond Beter Leefmilieu et le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans un communiqué, publié suite à la parution du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

Ces organisation environnementales appellent également à changer « en profondeur » les modes de vie actuels, plaidant pour des « transformations systémiques » qui doivent avoir lieu dans la prochaine décennie et toucher tous les secteurs : énergie, mobilité, aménagement du territoire, agriculture et alimentation, industrie…

L’Accord de Paris fixe comme objectif de rester « nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels », tout en poursuivant l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C, rappellent les ONG, notant que pour rester sous ce seuil, les émissions nettes de CO2 doivent être nulles au niveau mondial à l’horizon 2050.

« L’urgence climatique ne doit plus être seulement la priorité des discours du Premier ministre Charles Michel, à l’ONU ou au Parlement, mais bien celle de chacun des actes de son gouvernement », relèvent les ONG.

Selon le rapport du Giec publié lundi, le monde devra engager des transformations « rapides » et « sans précédent », s’il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.

Dans ce rapport de 400 pages élaboré à « l’intention des décideurs politiques », les scientifiques exposent les nombreux impacts déjà à l’oeuvre, et notamment la menace d’emballement au-delà d’1,5°C de réchauffement (par rapport aux niveaux pré-industriels): vagues de chaleur, extinctions d’espèces, ou déstabilisation des calottes polaires, source de montée des océans sur le long terme.