Des ONG lancent un projet européen de lutte contre la cybercriminalité liée aux espèces sauvages

Bruxelles – La section belge du Fonds mondial pour la nature (WWF) et l’ONG Traffic ont annoncé jeudi qu’elles vont lancer un projet européen de lutte contre la cybercriminalité liée aux espèces sauvages.

« Ce projet vise à combattre l’utilisation d’internet pour le trafic illégal d’animaux et de plantes sauvages. Il impliquera également les entreprises postales et de livraison de colis », a précisé Emilie Van der Henst, coordinatrice du projet.

Le projet, d’une durée de deux ans, est en grande partie financé par l’Union européenne. Il repose notamment sur la recherche et l’analyse, ainsi que sur la formation des douaniers, policiers et autres agents chargés de l’application des lois dans toute l’Union européenne.

Il s’agira également d’effectuer un état des lieux des logiciels développés pour détecter automatiquement le trafic d’espèces sauvages.

Les entreprises postales et de livraison de colis seront aussi passées à la loupe dans quatre pays (France, Belgique, Allemagne et Pays-Bas) « pour détecter les points faibles », a fait savoir la coordinatrice du projet.

Par ailleurs, dans le cadre du projet, Interpol devra mener, en collaboration avec Europol, des opérations concrètes pour démanteler les réseaux criminels, a-t-elle relevé, ajoutant que des actions seront menées en partenariat avec les entreprises du numérique « afin de supprimer les comptes et les annonces de ceux offrant illégalement des espèces sauvages et les empêcher ainsi d’utiliser internet pour atteindre les acheteurs ».

Selon le Fonds mondial pour la nature, le commerce international d’espèces sauvages constitue une menace croissante pour la biodiversité, alors que depuis 1970, les populations de vertébrés sauvages ont décliné de 60% à travers le monde.