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26 Oct

Les participants à une rencontre à Benguerir saluent les politiques « sages » du Maroc dans le domaine de la mobilisation et la gestion des ressources en eau

Benguerir – Les participants à la 3è Conférence internationale sur les métriques et techniques de l’adaptation aux changements climatiques, pour l’eau, l’agriculture et les villes résilientes, ont été unanimes à saluer les politiques « sages » du Maroc dans le domaine de la mobilisation et la gestion des ressources en eau.

Les intervenants à cette rencontre scientifique, dont les travaux ont débuté vendredi, à Benguerir, ont relevé que le Maroc a été parmi les pays pionniers, à la fois aux niveaux africain et mondial, à prendre conscience de la question de l’eau, notant que la question de l’eau est traitée au Maroc au plus haut sommet de l’Etat.

Le Royaume commence à cueillir les fruits de la politique ambitieuse de construction des barrages, qui a permis de garantir la sécurité alimentaire aux Marocains, ont-ils ajouté lors de cette conférence organisée deux jours durant, par l’Université Mohammed VI Polytechnique.

Pour le directeur du Changement climatique, de la biodiversité et de l’économie verte au secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, Razi Bouzekri, l’eau et l’agriculture sont les vrais garants de la stabilité au monde, relevant la vulnérabilité de ces deux secteurs qui subissent de plein fouet l’impact des changements climatiques.

Il a en outre, noté que le concept d’adaptation est en train de retrouver la place qu’elle mérite dans les négociations des Nations-Unies, soulignant que l’adaptation aux changements climatiques a besoin de davantage d’investissements de la part des gouvernements.

M. Bouzekri a passé en revue les stratégies nationales pour s’adapter aux changements climatiques, dont le Plan national de l’adaptation visant à renforcer la résilience, ainsi que l’élaboration d’une feuille de route pour la mise en œuvre de ce plan.

Selon Mohamed Soual, conseiller auprès du président du Groupe OCP, la question de l’adaptation aux changements climatiques représente un sujet majeur, qui interpelle l’ensemble des pays, et est au cœur des actions et des préoccupations.

« L’Afrique par exemple est dotée de ressources hydriques abondantes (mais mal réparties), mais seulement 4% des terres agricoles de ce continent est irriguée », a-t-il dit

M. Soual a en outre, indiqué que l’augmentation des capacités extractives du Groupe OCP n’a pas engendré d’augmentation du niveau de consommation d’eau grâce aux investissements engagés par le Groupe notamment pour le recyclage des eaux.

Organisé en collaboration avec le Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc), la Commission Economique et Sociale des Nations Unies pour l’Asie du sud-ouest (UN ESCWA), le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et l’Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ), cet événement réunit des experts, des économistes, des universitaires, des représentants d’organisation internationales, des groupes de réflexion, des acteurs des secteurs de l’eau et de l’agriculture, ainsi que des représentants des collectivités territoriales et de la société civile, pour faire avancer le débat scientifique sur la question de l’adaptation au changement climatique et des méthodes de suivi et évaluation.

Y prend part également un panel de représentants et d’experts de haut niveau du GIEC qui présentera, sous l’angle de l’adaptation, les conclusions et les résultats du rapport spécial sur 1,5 degré rendu public début octobre 2018.

Après deux conférences internationales organisées par la présidence marocaine de la COP22 autour du développement d’un ensemble d’indicateurs transférables pour mesurer et suivre le succès des projets d’adaptation, cette conférence vise à faire connaitre les nouvelles techniques en matière de projets d’adaptation, et à sensibiliser sur les derniers développements dans le domaine des mesures d’adaptation.

La conférence accordera une attention particulière au continent africain et dressera une première estimation des besoins en renforcement des capacités liés aux indicateurs de mesure de l’adaptation et aux outils de surveillance sur le continent.

En marge de la conférence, des cours avancés/tutoriels sur les « métriques et techniques d’adaptation pour l’agriculture et l’eau », visant à renforcer les capacités de plusieurs participants, notamment africains, ont été organisés du 24 au 25 octobre à l’Université Mohammed VI Polytechnique.

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