ActualitésDans les pays en guerre, le manque d’eau potable bien plus meurtrier que la violence (UNICEF)

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25 Mai

Dans les pays en guerre, le manque d’eau potable bien plus meurtrier que la violence (UNICEF)

Nations Unies – Dans les zones de conflit à travers le monde, les attaques contre les installations d’eau et d’assainissement mettent en péril la vie de millions d’enfants et constituent une menace bien plus grande que la violence elle-même, prévient l’agence des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), dans un rapport publié mardi.

Cette étude intitulée : « L’eau attaquée, volume 3 » souligne que l’accès des enfants à l’eau est menacé dans presque toutes les situations d’urgence liées au conflit où l’UNICEF intervient.

Dans les neuf pays examinés (République centrafricaine, Irak, Libye, Palestine, Pakistan, Soudan, Syrie, Ukraine et Yémen), quelque 48 millions de personnes ont besoin de services d’eau potable et d’assainissement.

Il a été démontré que la protection de services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sûrs et fiables est un facteur essentiel pour assurer la survie de millions d’enfants. L’étude note que, dans les pays fragiles, les enfants de moins de cinq ans risquent 20 fois plus de mourir de maladies diarrhéiques que de violences.

« L’accès à l’eau est un moyen de survie qui ne doit jamais être utilisé comme tactique de guerre », a déclaré le directeur des programmes d’urgence à l’UNICEF, Manuel Fontaine, pour lequel « les attaques contre les infrastructures d’eau et d’assainissement sont des attaques contre les enfants ».

« Lorsque le débit d’eau s’arrête, des maladies comme le choléra et la diarrhée peuvent se propager comme un feu de forêt, souvent avec des conséquences mortelles », a ajouté M. Fontaine.

Le nouveau rapport répertorie la nature dévastatrice des attaques contre les infrastructures d’eau de même qu’il énumère des mesures qui devraient être prises de toute urgence pour garantir la protection des enfants dans les zones de conflit et un accès garanti à une eau salubre et suffisante.

Les parties au conflit, dit l’agence onusienne, doivent immédiatement mettre fin aux attaques contre les services et le personnel de l’eau et de l’assainissement, et s’acquitter de leurs obligations de protéger les enfants dans les conflits.

Le rapport appelle également les États membres de l’ONU, y compris les membres du Conseil de sécurité, à prendre des mesures plus fermes pour demander des comptes aux auteurs de ces attaques et les donateurs à investir dans l’eau et l’assainissement dans les situations de conflit.

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