Plaidoyer à Marrakech pour une synergie entre les sciences hydrologiques et sociales

– Des scientifiques ont plaidé mardi à Marrakech pour la création d’une synergie entre les sciences hydrologiques et sociales lors d’un colloque international organisé sous le thème « Ressources en eau, sociétés et territoires méditerranéens. L’interdisciplinarité pour répondre aux défis du changement climatique ». Initié en partenariat avec l’Université Cadi Ayyad de Marrakech (UCA), ce carrefour scientifique qui se tient du 25 au 27 courant est organisé par les Laboratoires mixtes internationaux MediTer et TREMA, basés depuis 2011 à l’UCA de Marrakech et avec l’appui également du Dispositif Prioritaire SIRMA du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et de la Commission Régionale des Droits de l’Homme. S’exprimant à cette occasion, le Doyen de la Faculté Semlalia de Marrakech, Hassan Hbid, a souligné que ce colloque qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la COP 22 porte un intérêt particulier à la recherche pluridisciplinaire, citoyenne et impliquée, dans un contexte marqué par de grands développements dans le domaine hydraulique. Il a de même relevé l’impératif de consacrer une place de choix aux sciences hydrologiques de manière à répondre aux défis d’une gestion durable et responsables des ressources en eau. Quant au Doyen de la Faculté des sciences et techniques FSTG-Marrakech, Moha Taourirte, il a noté que cette manifestation conforte la volonté de la communauté universitaire de faire de l’UCA un creuset d’enseignement et de recherche au service de la société en général, en se penchant sur une thématique qui s’inscrit au cœur de la COP22 qui se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre prochain. Il a de même précisé que ce séminaire international multidisciplinaire labellisé COP22 vise le questionnement des interactions nécessaires entre sciences hydrologiques-sciences humaines et sociales (SHS) pour répondre aux défis d’une gestion durable des ressources en eau. Même son de cloche chez le Représentant de l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Ghani Chehbouni, qui a fait savoir que cette rencontre scientifique vise à créer la synergie dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques plus particulièrement le domaine hydraulique et les sciences sociales, notant l’importance de concilier entre les deux disciplines de manière à ce que le prototype proposé soit socialement acceptable. Le Maroc souhaite à la fois privilégier les techniques innovantes et valoriser les techniques ancestrales, vu que le Royaume dispose de toute une tradition de gestion efficace de l’eau notamment des oasis, a souligné l’expert. Ce séminaire de trois jours est organisé sous la forme de plusieurs ateliers thématiques pluridisciplinaires permettant l’échange d’expériences et de connaissances dans le domaine, ainsi que le partage, au-delà des cercles habituels d’échanges scientifiques mono-disciplinaires et spécialisés et en direction de la société civile.
BR.