Pollution aux hydrocarbures des côtes du Brésil : de nouvelles galettes apparues au nord-est

Brasília – De nouvelles tâches de pétrole sont apparues sur deux plages de l’État de Ceará, dans le nord-est du Brésil, une région d’où ont été collectées 5.000 tonnes d’hydrocarbures entre août et novembre derniers.

La marine brésilienne a indiqué dans un communiqué avoir trouvé des « résidus de pétrole » sur les plages paradisiaques de Caetanos de Cima et Apiques, toutes deux au Ceará, après environ deux mois sans enregistrer aucune nouvelle apparition dans cet état.

La marée noire, causée par un navire pétrolier (accidentellement ou intentionnellement) qui reste toujours inconnu selon les autorités, a pollué 980 zones dans les neuf Etats du nord-est, ainsi que les plages d’Espírito Santo et de Rio de Janeiro.

Des échantillons ont été collectés entre dimanche et lundi par la marine, des membres de l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (Ibama), la défense civile et des volontaires, et envoyés pour analyse afin de vérifier le type d’huile.

Les autorités brésiliennes ont également indiqué qu’elles avaient mobilisé « plus de militaires » pour « nettoyer les zones inhabitées » des plages où les nouvelles tâches ont été découvertes.

Des galettes de pétrole ont commencé à apparaître fin août et persisté au cours des trois mois suivants. Au cours de cette période, environ 5.000 tonnes de pétrole brut ont été collectées, qui, selon les recherches effectuées jusqu’à présent, sont d’origine vénézuélienne.

De plus, le repérage des tâches d’hydrocarbures est extrêmement difficile, car le pétrole coule sous la surface de l’eau, ce qui le rend invisible aux images satellites.

Le gouvernement brésilien avait qualifié la tragédie environnementale, considérée comme la pire de l’histoire de la côte du pays, comme « sans précédent » dans le monde, car l’origine exacte du déversement et la quantité qui pourrait encore atteindre la côte sont inconnues.

Au début, la police fédérale brésilienne a désigné un navire battant pavillon grec appartenant à la société Delta Tankers comme étant la cause de la catastrophe, mais plus tard, des spécialistes d’Ibama ont catégoriquement écarté cette possibilité.

Ils ont également rejeté l’idée d’un naufrage survenu en haute mer, bien que cette thèse n’ait pas encore été entièrement écartée par la Marine, qui la maintient comme la cause la plus probable du déversement.

En novembre dernier, le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a déclaré que la tragédie sur la côte du pays avait un caractère « criminel » et averti que « le pire » était « à venir ».