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05 Nov

La pollution aux hydrocarbures des côtes brésiliennes, un incident « sans précédent » (ministre de la défense)

Brasilla – La pollution aux hydrocarbures des côtes nord-est du Brésil est un événement « sans précédent » de par les circonstances dans lesquelles il s’est produit, a indiqué le ministre de la défense, Fernando Azevedo e Silva.

« C’est une situation sans précédent. Ce désastre n’a jamais eu lieu au Brésil ou dans le monde », a déclaré lundi le ministre lors d’une conférence de presse conjointe avec notamment des responsables de la marine, de la police fédérale et de l’Institut brésilien de l’environnement (IBAMA).

Les galettes de pétrole ont commencé à apparaître sur les plages paradisiaques du nord-est à la fin du mois d’août et se sont répandues dans des dizaines de municipalités de neuf Etats brésiliens, au moment où l’origine de ce drame environnemental semble toujours confuse.

Le principal suspect de la « marée noire », nom donné par les médias brésiliens, est un navire battant pavillon grec, propriété de Delta Tankers, qui a quitté le Venezuela chargé de pétrole le 15 juillet et s’est dirigé vers Singapour.

Le Brésil va demander une « coopération judiciaire internationale » et s’attend à ce que la société soupçonnée du déversement soit informée par Interpol afin de poursuivre ses enquêtes, a expliqué le commissaire de la police fédérale, Franco Perazzoni.

« La sanction va être au Brésil, ce que nous recherchons dans d’autres pays, c’est une coopération dans la constitution des preuves », a-t-il ajouté.

« Cette affaire n’a pas son pareil dans le monde. Nous ne savons pas quelle est la source de pollution, nous avons des soupçons, mais elle est totalement inédite et nous devons être vigilants », selon la marine.

D’après une étude d’Ibama, plus de 4.000 tonnes de pétrole et de sable ont été collectées sur plus de 300 plages au Brésil.

Ce week-end, la marine a découvert des taches d’huile sur l’une des îles de l’archipel des Abrolhos, considéré comme le plus grand berceau de baleines à bosse de l’Atlantique Sud.

Les deux plus grands navires de la marine brésilienne ont quitté lundi Rio de Janeiro pour se joindre à la lutte contre la pollution, qui menace certaines espèces marines et a déjà causé la mort d’au moins 83 animaux, selon les médias.

Le chef des opérations navales de la Marine, l’amiral Leonardo Puntel a fait état d’ »une diminution réelle, statistique, de la quantité de pétrole qui arrive sur les plages ».

Le président Jair Bolsonaro avait affirmé récemment que « tous les indices » désignaient le pétrolier grec « Bouboulina », que les autorités brésiliennes avaient accusé vendredi d’être le responsable du désastre écologique. La société grecque propriétaire du pétrolier, Delta Tankers, a formellement démenti que son navire ait eu la moindre fuite.

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