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18 Avr

La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes a permis au Maroc de réduire les déséquilibres extérieurs et budgétaire (BM)

Rabat – La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes a permis au Maroc de réduire les déséquilibres extérieurs et budgétaires ces dernières années, selon la Banque mondiale qui vient de publier un rapport de suivi de la situation économique dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

« Couplé à une gestion budgétaire et un contrôle financier robustes, l’achèvement de la réforme des subventions engagées en 2014 à contribué à réduire davantage le déficit budgétaire à 3,9% du PIB en 2016, selon les estimations, et à stabiliser la dette publique autour de 66% du PIB », indique le rapport qui a été présenté lundi lors d’une rencontre organisée à Rabat.

L’amélioration du ratio investissements publics/épargne publique et la chute des cours mondiaux du pétrole ont contribué à diminuer considérablement le déficit du compte courant ces dernières années, ajoute le rapport, relevant une tendance inversée seulement en 2016 à la suite d’une politique monétaire « accommodante » et d’une reprise des prêts d’investissement au secteur privé.

Grâce à la persistance de flux d’investissements directs étrangers importants, les réserves de change du Maroc ont augmenté pour atteindre 6,4 mois d’importations de biens et services en fin 2016, fait savoir le rapport.

La BM estime que la croissance économique marocaine reste tributaire des aléas météorologiques, précisant que le Maroc a connu une grave sécheresse en 2016 après une production céréalière record en 2015.

Quant à la production agricole, qui représente encore près de 15% du PIB du pays, elle a diminué d’environ 10%, ramenant le taux de croissance du PIB global à 1,1% en 2016.

En dépit des gros investissements publics consentis ces dernières années, le secteur non agricole reste morose, avec un taux de croissance de l’ordre de 3%, fait savoir le rapport.

Certes, le chômage a légèrement décliné à 9,4%, mais cette évolution masque un « recul prolongé du taux de participation au marché du travail qui, aujourd’hui, est largement inférieur à 50% », d’après l’institution financière mondiale.

Les experts de la BM estiment à 1,7 million le nombre de jeunes de 15 à 24 ans qui n’étaient pas scolarisés, n’avaient pas d’emploi ou n’étaient pas en formation en 2016.

Par ailleurs, le taux de change de la monnaie étant déterminé par référence à un panier d’euros et de dollars américains, l’inflation est contenue à moins de 2%.

Initié par la BM en collaboration avec le think tank OCP Policy Center, le lancement du dernier numéro du rapport de suivi de la situation économique dans la région MENA expose les difficultés économiques auxquelles les pays de la région sont confrontés ainsi que leurs perspectives macroéconomiques à court termes.

 

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