Des produits chimiques sur la morue transformée en Chine

Oslo- Des produits chimiques ont été retrouvés sur le poisson, principalement la morue, transformé en Chine, dès son retour en Europe, s’est indigné un documentaire télévisé, provoquant la colère des Norvégiens.

Le programme intitulé « Mollo sur le cabillaud? » (littéralement, doucement sur la morue), montre comment la morue transformée en Chine est injectée avec des produits chimiques, notamment le E-451 ou le triphosphate pentasodique.

La consommation excessive de ce poisson peut entraîner des maladies:

Bien que le phosphate ne soit pas considéré comme dangereux en petites quantités, le documentaire français, diffusé cinq millions de fois sur Facebook, affirme qu’une consommation excessive peut entraîner des maladies, notamment des problèmes rénaux, cardiaques et vasculaires.

Le documentaire a ouvert un vaste débat en Norvège sur l’envoi de poisson en Extrême-Orient à des fins de transformation, des critiques affirmant qu’il nuit à la réputation du pays en matière de produits de la mer propres et de haute qualité.

Les autorités norvégiennes surveillent rigoureusement les produits alimentaires:

L’Autorité norvégienne de sécurité alimentaire (NFSA) a déclaré qu’elle surveillait rigoureusement tous les produits et les producteurs afin de s’assurer qu’ils se conformaient à la réglementation.

« Tous les additifs alimentaires doivent être approuvés et étiquetés en conséquence », a-t-elle souligné, ajoutant que « dans le cas de la Norvège, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Nous supervisons tous les fabricants pour nous assurer qu’ils respectent les réglementations« .

De son côté, le ministre norvégien de la Pêche, Harald Tom Nesvik, a déclaré que, même s’il n’était pas satisfait de ce qui avait été révélé, l’argument portait essentiellement sur les pratiques de production en Chine, et non sur la qualité du poisson norvégien, qu’il soit pêché en mer ou élevé.

« L’UE et la Norvège ont un cadre réglementaire strict sur la quantité de phosphate et d’eau pouvant être ajoutée au poisson et sur la manière dont les produits doivent être étiquetés« , a-t-il déclaré.

« Les producteurs en Chine doivent respecter les mêmes valeurs limites que les producteurs en Europe pour pouvoir exporter vers l’UE ou le marché de l’EEE« , a souligné le ministre, ajoutant que « si les exportateurs chinois trichent, la Commission européenne peut retirer leurs licences« .

Le directeur de Lerøy, Webjørn Barstad, a déclaré que les sociétés norvégiennes ont peu ou pas de contrôle sur la situation en Chine.