Rabat: Lancement de l’initiative « Action renforcée en faveur des forêts dans la région de la Méditerranée et du Sahel , dans le contexte du changement climatique »

, Le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) a lancé, jeudi à Rabat, en coordination avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Union européenne (UE), l’initiative « Action renforcée en faveur des forêts dans la région de la Méditerranée et du Sahel, dans le contexte du changement climatique » .Lancée en présence du Haut commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, de l’ambassadeur et chef de la délégation de l’UE au Maroc, Rupert Joy, et du représentant de la FAO au Maroc, Michael George Hage, cette initiative s’inscrit dans un contexte où le rôle important des forêts dans l’adaptation aux changements climatiques et dans l’atténuation de ses effets est de plus en plus explicite et engage les parties à mettre en œuvre les mesures nécessaires pour renforcer le rôle des forêts et de leur gestion durable.
Cette initiative entend mettre en place un cadre de coopération et de partenariat régional, à travers, notamment, la promotion des bonnes pratiques de la gestion durable des forêts, le renforcement des capacités et l’amélioration de la coordination des interfaces du secteur en charge des forêts, et la mobilisation des flux financiers vers des projets d’adaptation aux changements climatiques, intégrés dans la gestion durable de tous les types de forêts, au profit des populations locales.Dans une allocution à cette occasion, M. Lhafi a mis en exergue l’importance de cet évènement compte tenu du rôle majeur des forêts en matière d’absorption des gaz à effet de serre (GES) et de maintien de l’équilibre des écosystèmes, outre leur rôle en tant que source de revenu pour les populations locales, mettant en garde contre les dangers qui menacent les forêts situées dans les régions méditerranéennes et du Sahel à cause des dérèglements climatiques.
M. Lhafi a également plaidé en faveur de l’adaptation des forêts aux changements climatiques à travers l’action commune de tous les acteurs et intervenants, l’échange d’expertises et la coordination des efforts pour la mise en place de programmes et de plans abordant les aspects technique, scientifique, social et développemental de lutte contre ce phénomène.De son côté, M. Joy a affirmé que la Délégation de l’UE suivait avec intérêt l’évolution des travaux et actions réalisés par le Royaume en matière de climat aux niveaux national et régional, assurant que cette initiative constitue une opportunité de débattre autour des écosystèmes dans la région de la Méditerranée et du Sahel dans un cadre intégré tenant compte de tous les facteurs affectant de manière croissante les forêts.
Il a aussi estimé que cette initiative est à même de renforcer le partenariat et la coopération avec le Maroc sur la base des acquis réalisés, expliquant qu’elle servira de feuille de route pour un ambitieux projet qui porte entre ses lignes des actions prometteuses en accord avec les objectifs tracés dans le cadre du plan pour le climat 2020. Pour sa part, Michael Hage a appelé à déployer davantage d’efforts pour une plus large mobilisation en faveur des forêts et des écosystèmes, soulignant leur rôle capital dans l’absorption de l’oxyde de carbone dans l’air, outre leur valeur ajoutée sur les plans social, économique et environnemental.
A signaler que les régions méditerranéenne et du Sahel détiennent 73,3 millions d’hectares (ha) de forêts et 122 millions de hectares d’autres espaces boisés. Les impacts du changement climatique prévoient une augmentation des températures entre 2 et 6,5 °C à la fin du siècle et une baisse des précipitations entre 4 et 30 pc dans la région méditerranéenne.Les pays du Sahel son concernés par une augmentation de température entre 3 et 5°C à l’horizon 2050 et une baisse des rendements agricoles de maïs (40pc) et de mil (15 à 25pc) qui sont les deux principales sources alimentaires de la région.Le choix de la région trouve sa justification dans le fait que les écosystèmes forestiers méditerranéens et sahéliens sont caractérisés par une grande diversité en termes d’espèces et de zones bioclimatiques, reflétant dans l’espace et dans le temps, l’évolution de l’impact du changement climatique sur le milieu naturel.
TRA.