Finlande: Recherche visant à trouver des moyens de réduction de gaz à effet de serre

Helsinki- Un nouveau projet de recherche vise à trouver de nouveaux moyens de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la production laitière par des stratégies d’alimentation.

L’Institut des ressources naturelles de Finlande (Luke) et les sociétés privées Arla Finland, Hankkija et Mootral ont participé au projet de partenariat public-privé, a indiqué un communiqué de presse de Luke.

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) provenant de la production laitière représentent moins de 4% des émissions finlandaises de GES.

Les chercheurs s’efforcent toujours de réduire ce nombre pour répondre à la demande de réduction de 80% du total des émissions finlandaises de GES d’ici 2050 par rapport à 1990.

La principale source de GES de la production laitière est le méthane, libéré par la vache sous forme de rots ou dans le fumier.

Le méthane est produit dans le rumen de la vache par des microbes qui digèrent les aliments et produisent de l’énergie et des protéines pour la vache. En Finlande, la nutrition des vaches est principalement basée sur le fourrage (herbe).

Contrairement aux humains et aux autres animaux monogastriques, la vache peut convertir l’herbe en produits de haute qualité comme le lait. Les prairies sont écologiquement durables car elles émettent moins d’émissions que les autres terres agricoles et sont souvent situées dans des endroits où d’autres types d’agriculture ne sont pas possibles.

Cependant, l’alimentation à base d’herbe produit plus de méthane dans le rumen et il serait donc très important de trouver des moyens de réduire la production de méthane par les additifs alimentaires.

Luke étudie les approches nutritionnelles sur l’atténuation des émissions de méthane entérique depuis 2009 et collabore avec des partenaires nationaux et internationaux pour améliorer la durabilité de la production laitière.

L’objectif de ce projet est d’évaluer les effets de différentes stratégies d’alimentation sur la réduction des émissions de méthane des vaches laitières à haute production sans compromettre (ni même améliorer) leurs performances et la qualité des produits en collaboration avec Mootral SA, Hankkija et Arla Finland.

« Hankkija a une coopération de recherche à long terme avec Luke et notre précédent essai sur des vaches laitières s’est terminé à l’automne dernier. Le projet en cours est réalisé dans un réseau d’entreprises qui est bénéfique pour toutes les parties », a déclaré le directeur de la recherche et du développement de Hankkija, Juhani Vuorenmaa.

Le projet se poursuit dans la grange expérimentale de Luke à Jokioinen, où 8 vaches en milieu de lactation participent à une expérience testant trois additifs alimentaires différents composés d’ingrédients naturels, avec des effets bénéfiques sur la performance, le méthane entérique, la santé intestinale ou la qualité du lait.

La production de méthane est mesurée dans les chambres respiratoires, et l’apport alimentaire, la production et la composition du lait, le métabolisme et la santé des vaches sont surveillés. Dans le même temps, des échantillons précieux pour analyser les interactions entre le génome de la vache, l’alimentation et le microbiome du rumen sont collectés.

« Lors de recherches antérieures chez Luke, la supplémentation en Mootral a montré des résultats prometteurs sur la réduction du méthane », a déclaré Matthias Miller, directeur scientifique de Mootral SA.

La société laitière Arla Foods vise la neutralité carbone d’ici 2050, et Arla Finland tente d’atteindre cet objectif encore plus tôt.

« Les calculs des exploitations agricoles d’Arla montrent que la fermentation entérique des vaches est la plus grande source unique d’émissions et, par conséquent, elle est excellente si nous pouvons trouver des solutions nutritionnelles pour réduire les émissions », selon Sami Kilpeläinen, directeur, Acquisition du lait, d’Arla Finlande.

« La nouvelle stratégie de Luke met l’accent sur l’amélioration de la durabilité et de la compétitivité de la production primaire, et c’est un excellent exemple d’un projet qui devrait produire des outils concrets pour atteindre ces objectifs », a déclaré la directrice du programme, Johanna Vilkki de Luke.