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28 Juin

Des réductions modestes de la pollution atmosphérique peuvent prévenir la mort de dizaines de milliers de nourrissons en Afrique subsaharienne

Washington – Des réductions modestes de la pollution atmosphérique peuvent prévenir la mort de dizaines de milliers de nourrissons chaque année en Afrique subsaharienne, selon une nouvelle étude scientifique qui a étudié le lien entre les polluants atmosphériques respirables et les décès prématurés dans 30 pays du continent.

Selon l’étude de chercheurs de l’Université de Stanford et de l’Université de Californie à San Diego, publiée dans la revue Nature, il existe une « relation solide » entre les particules respirables et la mortalité infantile dans certains des pays les plus pauvres du monde.

Bien que peu de systèmes de surveillance de la pollution existent en Afrique, les chercheurs ont combiné les données satellitaires estimant la concentration de particules de polluants atmosphériques avec les données d’enquêtes sur la santé des ménages sur le lieu et le temps de près d’un million de naissances infantiles – entre 2001 et 2015

Selon de nombreux experts, les particules, l’un des nombreux polluants atmosphériques, sont les plus nocifs pour la santé humaine. Le terme se réfère aux petites particules en suspension dans l’air, y compris la poussière et le carbone noir provenant de sources telles que les combustibles fossiles et la combustion de la biomasse.

Beaucoup de gens en Afrique, où le processus d’électrification rurale a été lent, brûlent encore du bois pour cuisiner ou chauffer leurs maisons, indique l’étude, ajoutant que d’autres sources de polluants peuvent être naturelles, notamment de grandes quantités de poussière provenant du désert du Sahara.

Chaque augmentation de 10 microgrammes par mètre cube de la concentration de particules respirables est associée à une augmentation d’environ 9 pc de la mortalité infantile, un effet constant sur la période d’étude de 15 ans, affirment les chercheurs, notant qu’une diminution de la pollution de l’air de 5 microgrammes par mètre cube à travers l’Afrique aurait pu éviter environ 40.000 décès de nourrissons en 2015.

« Les principales sources de particules diffèrent à travers l’Afrique subsaharienne, à tel point que les politiques et approches de réduction de la pollution peuvent être entreprises de manière appropriée à l’échelle locale et régionale », a déclaré Sam Heft-Neal, l’un des auteurs de l’étude.

« Dans les zones urbaines en plein boom, bon nombre de technologies et de politiques pertinentes sont les mêmes que celles appliquées dans les économies plus développées: abandon du charbon pour des matières premières plus propres pour la production d’électricité, mise en place de filtres à particules et réduction de la congestion »

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la pollution de l’air contribue au fardeau mondial des maladies cardiaques, du cancer du poumon et des maladies respiratoires telles que l’asthme et la pneumonie.

Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée du jeudi 28 juin 2018.

Canada :

– Le gouvernement du Québec a annoncé le lancement d’un programme de 40 millions de dollars, en provenance du Fonds Vert, afin de soutenir les organismes municipaux de la province dans leurs efforts de lutte contre les changements climatiques.

Le programme Climat municipalités – Phase 2 (CM-2) vise à encourager les projets municipaux novateurs permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) au Québec et à augmenter la résilience des collectivités face aux conséquences des changements climatiques.

Ce nouvel investissement, qui s’inscrit dans le cadre du Plan d’action sur les changements climatiques 2013-2020 (PACC 2013-2020), fait suite à la première phase du programme Climat municipalités lancé dans le cadre du plan d’action précédent, qui couvrait la période 2006-2012.

Les projets retenus devront engendrer des bienfaits tangibles pour les collectivités et pouvoir être reproduits dans d’autres municipalités. En plus de réduire les émissions de GES et de renforcer la résilience des collectivités, ces projets contribueront à améliorer la qualité de vie des collectivités participantes.

Le programme, qui se terminera le 31 décembre 2020, est financé par le Fonds Vert dans le cadre de la priorité 2 du PACC 2013-2020, qui vise à soutenir les municipalités et les collectivités dans leurs initiatives de réduction des émissions de GES, d’adaptation aux changements climatiques et d’aménagement durable du territoire.

Mexique:

Le candidat de gauche aux élections présidentielles du 1er juillet, Andres Manuel Lopez Obrador, a réitéré ses propositions de mener des politiques publiques en faveur de la protection de l’environnement, la promotion des activités productives dans le milieu rural et du développement durable.

Le favori des sondages qui s’exprimait lors d’un meeting de campagne organisée mercredi au Yucatan, a réaffirmé son soutien aux secteurs de l’agriculture, de l’élevage, des petites et moyennes entreprises et de la protection de l’environnement.

Le candidat de gauche a promis, au niveau local, dans le cadre d’une politique de décentralisation qu’il mettrait en œuvre, de créer un ministère de l’Environnement dans chaque Etat du pays.

Le Mexique, qui abrite la plus grande diversité écologique du pays, fait de la question de la protection de l’environnement un défi majeur à relever pour le gouvernement prochain.

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Panama:

Le ministère de l’Environnement et l’Université du Panama ont signé récemment un accord visant à établir des stations scientifiques pour surveiller le changement climatique et la biodiversité dans les zones protégées du pays.

L’accord renforcera la coopération dans la recherche environnementale, climatique et génétique, en particulier, liée aux écosystèmes et à leurs composants dans les sites qui ont été inclus dans le système national des zones protégées, a indiqué le ministère.

Le ministre de l’Environnement, Emilio Simpres, a déclaré dans un communiqué, que le gouvernement avait élaboré un nouveau modèle de gestion environnementale pour permettre au pays de parvenir au développement durable, notant que la signature de cet accord avec l’Université de Panama renforcerait l’allocation des zones nécessaires à la mise en place de ces stations.

Ces stations fourniront des données sur un certain nombre de phénomènes environnementaux dans les zones protégées, qui représentent 40% du territoire panaméen.

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