Rupture du barrage de Brumadinho : près de 270 ha de forêt détruit

Brasilia  – La marée de boue et de résidus miniers toxiques qui s’est déversée suite à la rupture du barrage minier de Brumadinho, dans l’Etat du Minas Gerais, a détruit près de 269,84 hectares de forêt, a annoncé, mercredi, l’Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables (Ibama).

Selon des données publiées sur son site web, l’Ibama rapporte que les résidus miniers ont dévasté 133,27 hectares de végétation de la forêt atlantique indigène et 70,65 hectares d’aires protégées.

La zone affectée par les résidus au niveau de la rivière locale de Paraopeba n’a pas encore été estimée en raison de la présence de nuages dans les images satellites, a indiqué l’organe chargé de la surveillance de l’environnement.

Cette estimation est supérieure à celle présentée, mardi, par le Fonds Mondial pour la nature, une ONG environnementale qui a déploré la perte de 125 ha de forêts suite à la tragédie de Brumadinho, qui a fait au moins 99 morts et 259 portés disparus, selon le dernier bilan provisoire annoncé par la défense civile.

La masse de boue toxique a contaminé la rivière locale de Paraopeba, dont dépend un village indigène où vivent 27 familles, à 22 km de Brumadinho.

Selon les estimations de l’Agence nationale des Eaux (ANA), les résidus miniers doivent atteindre entre le 5 et le 10 février la centrale hydro-électrique de Retiro Baixo, à 300 km de la mine dont le barrage a cédé.

L’organisme espère que le barrage de la centrale puisse retenir la boue, mais craint qu’elle ne progresse jusqu’à atteindre le fleuve Sao Francisco, un des plus importants du Brésil.