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25 Mai

Sénégal : Formation en matière d’agro-écologie

Dakar – L’ONG française Agrisud International a, pendant huit jours, formé à la petite agriculture 17 personnes venues de plusieurs organisations de la région de Fatick (centre), dans l’optique de promouvoir l’agro-écologie, a-t-on appris mercredi de son directeur administratif et financier, l’agro-économiste Raphaël Vinchent.

« C’est un cycle d’apprentissage du conseil de gestion pour une agriculture durable. Nous avons eu 17 participants représentant plusieurs organisations, du 17 au 24 mai, pour travailler sur le conseil de gestion à la petite agriculture et plus particulièrement à l’agro-écologie », a-t-il dit.

M. Vinchent s’adressait à la presse au dernier jour d’un « atelier de capacitation » des organisations locales. Selon lui, l’ONG Agrisud International déroule au Sénégal des projets de développement de plusieurs années.

« On a constaté, au fil du temps, qu’il était nécessaire de renforcer non seulement nos équipes, mais aussi les partenaires avec lesquels nous travaillons au Sénégal », a expliqué Raphaël Vinchent.

— Des environnementalistes ont souligné la fragilité de l’écosystème du littoral sénégalais et considéré cette situation aux origines lointaines comme ‘’un péril écologique’’.

Cet écosystème est en effet dégradé par l’érosion côtière, et ce phénomène naturel colle avec l’histoire de la mer dont l’avancée sur le continent a été davantage remarquée grâce à une photo satellite, indique-t-on.

« Dakar reste coupée par de petites rivières et marigots qui débouchent à la mer, surtout pendant la saison des pluies », indique le professeur Pape Goumbo Lô, géologue, environnementaliste et expert en aménagement côtier et prévention des risques.

Le directeur général du Centre expérimental de recherches et d’études pour l’équipement (CEREEQ) fait remarquer que la station balnéaire de Saly, le littoral mbourois, les cimetières de Rufisque et les quartiers de Mérina, Keuri Kaw, Diokoul et Tiawlène (Rufisque) sont en train de subir la furie de la mer.

« Le plus fataliste invoque Dieu, là où le spécialiste retiendra parmi les causes, l’action de l’homme sur la nature », fait observer l’environnementaliste, à propos des origines de ce phénomène. Pape Goumbo Lô, qui préside le comité scientifique de l’aménagement côtier pour le littoral de l’UEMOA, déplore « les actions sectorielles, parcellaires et individuelles » entreprises dans ce cadre.

– Voici le bulletin de l’écologie de l’Afrique pour la journée du jeudi 25 mai 2017 :

Gabon :

— Le ministère gabonais de l’Economie forestière, de la pêche et de l’Environnement, chargé de la protection et de la gestion des écosystèmes a organisé, récemment à Libreville, un atelier consacré à la validation d’une étude sur les ‘’Changements climatiques et enjeux sanitaire à Libreville’’.

Cette étude contient parmi ses composantes notamment les circonstances nationales, les inventaires de gaz à effet de serre et les questions d’atténuation, mais également des questions liées à la vulnérabilité et l’adaptation aux changements climatiques, rapportent des médias locaux.

‘’Les communications nationales sur les changements climatiques, produites par nos experts, permettent de maîtriser le niveau des émissions de gaz à effet de serre par an et par tête d’habitant. Elles révèlent également des indications sur le niveau de vulnérabilité de notre pays face aux changements climatiques’’, a indiqué la ministre de tutelle, Estelle Ondo.

Kenya :

— La Commission de Régulation de l’Energie (ERC) entame, ce jeudi, ses opérations de contrôle et d’inspection pour vérifier si les propriétaires des grands immeubles résidentiels et commerciaux au Kenya se sont conformés à la loi en installant des chauffe-eau solaires, ont rapporté des médias locaux.

Cette loi entrée en vigueur en 2012, prévoit que ce type d’installation soit mis en place dans tous les immeubles utilisant des chauffe-eau de plus de 100 litres.

Après l’expiration du délai (25 mai 2017) accordé aux propriétaires, la Commission procèdera à des contrôles au sein des bâtiments en construction et existants pour s’assurer du respect de la réglementation, avait annoncé l’ERC dans un avis public, soulignant que « les personnes qui ne sont pas encore en règle se verront accorder un délai de 6 mois avant l’application des différentes sanctions ».

Les enquêtes préliminaires de la commission ont révélé que seulement 150.000 immeubles sur les 3 millions concernés étaient en conformité avec la régulation, relève-t-on.

Mali :

— Le consortium Africa Inevest Holding, Access Infra Africa et l’Economie des Ressources Naturelles (EREN) envisage de construire à la localité de Koutiala au Mali une centrale solaire photovoltaïque de 25 MW, selon la presse locale.

Cette centrale sera connectée au réseau national via une ligne de transmission existante et coutera 30 millions d’euros.

Le projet ne consomme aucun combustible et fournira une énergie à un prix compétitif par rapport à la moyenne de la production du Mali, a indiqué le Directeur général et cofondateur de Access Power, Stéphane Bontemps.

Niger :

— L’Institut National de la Statistique (INS) en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé, mercredi à Niamey, un atelier de présentation du 8ème Rapport National sur le Développement Humain (RNDH 2016) sous le thème  »Résilience des ménages à l’insécurité alimentaire au Niger ».

La Représentante Résidente Adjointe du PNUD, Mme. Nicole Kouassi, présente à la rencontre, a déclaré qu’en ligne avec le RMDH 2016, les résultats du RNDH montrent une progression continue du Développement humain au Niger entre 2005 et 2014. Mieux, au-delà du RMDH, le rapport fournit des disparités spatiales notamment régionales qui prévalent à l’intérieur du pays ».

De ce fait, a-t-elle ajouté, ce rapport permet aussi la formulation et la mise en œuvre des Politiques de développement locales dont les Plans régionaux de Développement.

Côte d’Ivoire :

— Une délégation du ministère ivoirien de la salubrité, de l’environnement et du développement durable s’est rendue, mardi dernier à Bouaflé (Centre-Ouest, région de la Marahoué) en vue de faire le suivi des préparatifs de la quatrième édition de l’opération de salubrité publique ‘’Grand ménage’’ qui se déroulera le 03 juin prochain dans cette localité.

Cette activité qui sera rehaussée par la présence de la ministre de tutelle, Anne-Désirée Ouloto vise à rendre la commune propre à travers des opérations de balayage, désherbage, curage de collecte et de transport des déchets à la décharge publique.

’’Nous sommes venus ici pour préparer avec vous l’opération Grand ménage’’, a fait savoir le conseiller technique de la ministre, Kamenan Omer, avant d’inviter les leaders communautaires et d’opinion à relayer l’information auprès de leurs administrés afin de les sensibiliser sur l’importance de cette opération.

Et de poursuivre que le choix de Bouaflé est une reconnaissance de certaines villes du pays qui font des efforts pour rendre leur environnement propre, exhortant la population à pérenniser cette opération de nettoyage après le départ de la ministre.

— La direction de la zone sud-ouest de l’Office Ivoirien des Parcs et Réserves (OIPR) a procédé récemment à la remise de kits de supports de sensibilisation et d’éducation environnementale à des acteurs notamment les associations villageoises de conservation durable, les groupes sociaux de base et les ONG afin d’amener les populations à veiller à la conservation de la biodiversité et à une gestion participative du parc national de Taï.

Ces kits sont composés de 40 boites à images, 180 livrets, 497 dépliants sur le braconnage et orpaillage, 600 affiches, 60 bandes dessinées, 49 CD contenant des films sur les services éco-systémiques.

Selon le directeur de la zone sud-ouest de l’OIPR, le lieutenant colonel, Diarrassouba Adama, ce matériel et outils didactiques aideront à la sensibilisation et au renforcement des capacités techniques des groupes sociaux de base dans l’espace Tai.

Et d’ajouter que dans un contexte de conservation quasi-totale des surfaces forestières de sa zone périphérique en vergers de cacaoyers, palmiers à huile, hévéa et autres spéculations agricoles, une implication et appropriation des concepts de biodiversité par les populations locales est plus que urgente.

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