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18 Sep

La seule tarification du carbone ne permettra pas au Canada d’atteindre ses cibles de réduction des émissions de GES

Montréal – La tarification du carbone ne permettra pas, à elle seule, au Canada d’atteindre ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), ont indiqué le Conference Board du Canada et l’Académie canadienne du génie.

« Le prix du carbone aidera le Canada à réduire ses émissions de GES, mais ces réductions ne correspondront pas à la cible gouvernementale, qui est de 30 pc sous les niveaux de 2005 d’ici 2030 », ont affirmé les deux organismes dans un rapport conjoint.

Selon eux, pour réduire considérablement les émissions, il faudra des billions de dollars en dépenses d’investissement dans les infrastructures de production d’énergie propre et des modifications importantes de la façon dont les Canadiens consomment l’énergie.

« La tarification du carbone et l’abandon progressif des combustibles fossiles ne suffiront pas pour réduire sensiblement les émissions de GES », a expliqué dans ce sens, Louis Thériault, vice-président, Stratégie industrielle et politiques publiques, au Conference Board du Canada, ajoutant que la technologie et l’innovation joueront un rôle à long terme, mais elles ne pourront pas permettre d’atteindre la cible de 2030, étant donné le laps de temps relativement court pour développer et adopter ces solutions.

Ledit rapport fait savoir également que même si les taxes sur le carbone atteignaient 200 dollars la tonne d’ici 2025, cela n’entraînerait qu’une réduction de 1,5 pc des émissions de GES, en dehors du secteur de la production d’électricité.

Il précise, en outre, que l’adoption d’une taxe sur le carbone se traduira par des augmentations de prix dans tous les secteurs économiques, ce qui réduira le pouvoir d’achat des Canadiens, relevant que l’imposition de taxes sur le carbone affecterait aussi les investissements des entreprises et le volume des échanges commerciaux au cours de la période prévisionnelle.

Le même document relève que les recettes de la taxe carbone renfloueraient considérablement les coffres de l’Etat, mais elles seront sans doute réinjectées dans l’économie par l’intermédiaire de baisses d’impôt ainsi que d’une hausse des dépenses et des investissements publics.

« C’est l’hypothèse selon laquelle les recettes de la taxe carbone sont réinjectées dans l’économie qui explique en gros la faiblesse de l’incidence globale sur l’économie », a expliqué la même source.

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