La situation de la faune sauvage au Burundi est « très inquiétante »
Kigali- La situation de la faune sauvage au Burundi est « très inquiétante » a averti le directeur général de l’Office burundais pour la protection de l’environnement (OBPE), Samuel Ndayiragije.
« Pour preuve, à ce jour, 12 espèces de mammifères, en l’occurrence les lions, les rhinocéros, les éléphants, les girafes et les zèbres, sont déjà disparus du paysage faunistique burundais », a-t-il souligné dans une déclaration à la presse, relayé dimanche par des médias.
Toutefois, a-t-il nuancé, dans la catégorie des grands mammifères « vivants encore » dans le pays, on relève notamment des hippopotames retrouvés dans « pas mal de lacs et rivières » et principalement dans le parc national de la Rusizi, situé à la frontière commune à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) et l’ouest du Burundi.
Interrogé sur les causes de l’extinction progressive du patrimoine faunistique burundais, M. Ndayiragije a indiqué que cette situation résulte notamment des actes posés par la population burundaise en termes de menace sur la biodiversité dans le temps et l’espace.
« La population burundaise a presque quadruplé depuis l’indépendance recouvrée en juillet 1962 où les Burundais frôlaient le chiffre de 3 millions contre près de 12 millions actuellement. Donc, l’accroissement démographique de la population burundaise à une telle ampleur, est devenu une menace pour les espèces faunistiques locales », a-t-il laissé entendre.
Ces disparitions faunistiques au Burundi, a-t-il noté, ont déjà affecté aussi le monde des oiseaux, relevant dans ce sens que les grues couronnées, les aigles et autres grands rapaces sont déjà disparus dans le pays.
Pour remédier aux « retards enregistrés » dans les politiques de protection de la faune et de la flore au Burundi, M. Ndayiragije a appelé à étendre et à intensifier les plans de protection de la faune sauvage et du patrimoine naturel.