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10 Déc

La sortie du marché d’électricité de l’UE pourrait coûter au Royaume-Uni jusqu’à 270 millions de livres par an

Bruxelles –  La sortie du marché d’électricité de l’Union européenne pourrait coûter au Royaume-Uni jusqu’à 270 millions de livres sterling par an, met en garde le centre britannique de recherche en énergie (UKERC).

L’UKERC affirme dans un rapport que le marché unique de l’électricité de l’UE est une « success story » pour l’Europe comme pour le Royaume-Uni.

Cependant, « sortir de l’Union européenne sans accord et quitter le marché intérieur européen de l’électricité conduirait à un échange inefficace d’énergie, ce qui pourrait considérablement augmenter les coûts de production au Royaume-Uni », signale ce rapport.

Le marché unique de l’électricité permet d’échanger l’électricité au-delà des frontières avec les pays voisins de l’UE, créant ainsi un système interconnecté entre 19 pays qui, selon l’UKERC, « a permis de maximiser les profits et la sécurité énergétique ».

L’UE envisage maintenant d’accroître progressivement sa capacité d’échange d’interconnexions au cours de la prochaine décennie, mais le rapport met en garde que la suppression du marché britannique de l’électricité de l’UE pourrait entraîner la fermeture des deux marchés à des moments différents.

Cette situation forcera les opérateurs à décider de leurs transactions transfrontalières sur la base de prix anticipés plutôt que réels, ce qui « pourraient entraîner des erreurs de transactions », a-t-on averti.

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Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée de lundi 10 décembre 2018:

Union européenne:

– La Commission européenne a adopté la semaine dernière une décision rendant juridiquement contraignants les engagements offerts par le gestionnaire de réseau allemand TenneT en vue d’accroître de manière significative les flux transfrontaliers d’électricité entre le Danemark et l’Allemagne.

« Notre décision d’imposer des obligations contraignantes à TenneT pour qu’elle augmente la capacité de l’interconnexion électrique entre le Danemark et l’Allemagne permettra à un plus grand nombre de producteurs d’électricité d’accéder au marché de détail allemand », a expliqué la commissaire européenne chargée de la politique de concurrence, Mme Margrethe Vestager, dans un communiqué.

Et d’ajouter que cette décision est en parfaite adéquation avec l’ambition de l’exécutif européen de « rendre le marché européen de l’énergie plus concurrentiel et intégré et de faciliter la transition de l’Union européenne vers des sources d’énergie plus propres et renouvelables au bénéfice des consommateurs ».

France:

– L’équipage du bateau Energy Observer participe au Salon nautique international de Paris, organisé du 8 au 16 décembre, pour annoncer le bilan technologique des deux premières années de navigation, annonce le ministère français de la transition écologique et solidaire.

Ancien catamaran de course au large, Energy Observer a été transformé pour devenir le premier navire hydrogène visant l’autonomie énergétique, sans émissions de gaz à effet de serre ni particules fines.

Le bateau s’est donné une mission pédagogique, celle de sensibiliser le plus grand nombre à la lutte contre le réchauffement climatique. Pour cela, son équipage a entrepris une mission de 6 ans autour du monde pour prouver qu’un monde plus propre est possible.

 

Italie:

– Avec l’accélération du progrès technologique, les déchets électroniques sont considérés comme une nouvelle menace émergente pour les entreprises, a averti l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Cinquante millions de tonnes de déchets électroniques sont générés chaque année, ce qui en fait l’un des problèmes de pollution les plus rapides au monde affectant les sols, note l’organisation onusienne, qui encourage les gens à donner ou à recycler les vieux appareils électroniques au lieu de les jeter.

Bien que les engrais chimiques aident à produire plus pour nourrir une population mondiale croissante, ils entraînent une dégradation des écosystèmes et une pollution des sols.

Près de 60 pour cent des meilleurs sols agricoles dans 11 pays de l’espace européen renferment des résidus de pesticides dont la moitié est désormais illégale. Aussi, la FAO exhorte-t-elle les gouvernements à promouvoir une gestion responsable et durable des fertilisants industriels.

Allemagne:

– Particulièrement touchés par les effets du changement climatique, plusieurs agriculteurs allemands veulent poursuivre le gouvernement en justice pour le contraindre à agir en faveur du climat.

Trois agriculteurs et l’ONG Greenpeace ont lancé une procédure judiciaire inédite en Allemagne pour demander « une protection climatique et non une compensation monétaire ».

Ils accusent le gouvernement d’avoir « abandonné » ses efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES): Berlin s’était engagé à prendre des mesures pour réduire ses émissions en Allemagne de 40% d’ici 2020 par rapport aux niveaux de 1990.

Mais dans son dernier rapport publié en juin, le gouvernement a admis qu’il s’attendait maintenant à n’atteindre que 32% de réductions.

Ce déficit de 8 points de pourcentage équivaut à environ 100 millions de tonnes de dioxyde de carbone.

 

Espagne:

– Des météorologues espagnols ont affirmé que les évidences scientifiques associées à la relation entre les phénomènes météorologiques extrêmes et le changement climatique sont en progression.

Il existe un large consensus sur la relation entre l’augmentation des phénomènes climatiques extrêmes associés au changement climatique anthropique et les vagues de chaleur et les épisodes de pluies extrêmes, a expliqué le porte-parole de l’Agence espagnole de météorologie (AEMET), Ruben del Campo, à l’agence EFE.

La température mondiale moyenne au cours des dix premiers mois de 2018 a dépassé de près de 1 degré l’ère préindustrielle (1850-1900), alors que pour l’Espagne, les cinq années les plus chaudes depuis 1965 ont eu lieu au cours de la dernière décennie, a-t-il fait savoir.

Pour leur part, les météorologues Ángel Rivera, José Antonio Maldonado et José Miguel Viñas, ont souligné l’importance de la promotion de ce genre d’études en Espagne, dont les résultats contribueront sans doute à la compréhension et à la résolution des problèmes climatiques.

Suisse :

– Le Conseil fédéral suisse (gouvernement) a annoncé qu’il entend modifier la loi sur la protection de l’environnement (LPE) pour agir contre les coupes de bois illégales, soulignant que « si, dans l’Union européenne (UE), le règlement sur le bois interdit la mise sur le marché de bois récolté illégalement, une telle réglementation fait défaut en Suisse ».

Un communiqué du Conseil rappelle que le règlement sur le bois de l’UE (RBUE) interdit la mise sur le marché (importation et commerce) de bois issu de coupes illégales, notant que la Suisse ne dispose actuellement pas d’une réglementation correspondante.

Selon la même source, les deux motions à teneur identique intitulées « Lutte à armes égales entre les exportateurs de bois suisses et leurs concurrents européens » et déposées respectivement par la conseillère nationale Sylvia Flückiger-Bäni et par le conseiller aux États Peter Föhn, chargent le Conseil fédéral de créer un cadre juridique permettant de mettre en place rapidement en Suisse une réglementation équivalente au RBUE, afin d’y interdire l’importation de bois récolté illégalement.

« Cette réglementation vise aussi à éliminer les entraves au commerce qui affectent les entreprises suisses et à permettre aux produits dérivés du bois de circuler librement entre la Suisse et l’UE», précise le Conseil, ajoutant qu’en 2017, les importations de bois soumises au RBUE représentaient une valeur de près de 5 milliards de francs et les exportations, d’environ 1,5 milliard de francs.

 

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