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03 Sep

Suisse : Des ONG dénoncent l’opacité des principaux fabricants mondiaux de batteries électriques

Genève – Des organisations non gouvernementales basée en Suisse ont dénoncé l’opacité des principaux fabricants mondiaux de batteries électriques, tant du point de vue environnemental que sociétal, jugeant irresponsables les fournisseurs des producteurs comme Tesla, VW, Volvo ou encore Renault.

Pain pour le prochain (PPP), Action de Carême et l’Association transports et environnement ont publié une étude pour dénoncer le peu de cas que font les concepteurs de batteries de l’environnement, de l’extraction des matières premières et du recyclage.

Pour leur étude, les ONG ont analysé ces sept entreprises à la lumière de 39 critères, en scannant tous leurs rapports, notamment sur la durabilité, qu’elles publient. Verdict: le sud-coréen Samsung SDI arrive en tête, devant le Suisse ABB et deux autres sociétés coréennes, LG Chem et SK Innovation. Suivent le chinois BD et le japonais Panasonic, l’autre société chinoise CATL fermant la marche, cette dernière ayant fourni des données jugées très maigres sur le respect des droits humains et de l’environnement.

Le cas de CATL inquiète particulièrement les ONG, parce que «cette entreprise est le numéro un du marché mondial des batteries pour automobiles et qu’elle mène une politique expansionniste sur le marché occidental», note le rapport.

CATL fournit à elle seule BMW, Daimler, Honda, Hyundai, Jaguar, Land Rover, Toyota, Volkswagen et Tesla. Ce dernier achète aussi des batteries chez LG Chem et Panasonic. «Sur son site web, CATL continue à annoncer la publication de son rapport concernant sa chaine d’approvisionnement de cobalt responsable pour… 2018», note Karin Mader, experte en Economie et droits humains chez PPP et Action de Carême.

«C’est un objectif louable, vu les dégâts que cause l’extraction de ce minerai en République démocratique du Congo et le besoin de transparence. Mais le fait de ne pas mettre à jour ses objectifs et de ne pas répondre à nos questions nous fait douter…», a-t-il ajouté.

Avec cette étude, les ONG espèrent faire pression sur CATL, BYD ou même directement Tesla, de la même manière qu’elles ont pointé du doigt les fabricants de smartphones.

 

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