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146 milliards de dollars
21 Oct

Suisse : les fronts d’opposition à la loi sur le CO2 se précisent

Genève – Les fronts d’opposition à la loi sur le CO2 se précisent en Suisse. Mardi, l’Union démocratique du centre (UDC, droite populiste) a officiellement apporté son soutien à la campagne lancée par diverses associations économiques pour l’organisation d’un référendum sur cette loi.

Comme l’a dit mardi son nouveau président, Marco Chiesa, l’UDC considère que la révision de la législation climatique est «complètement ratée». Selon lui, elle tape sur la tête des citoyens suisses à coups d’«interdictions, de réglementations et de hausses d’impôts», qui coûteront «entre 30 et 40 milliards à la collectivité» et jusqu’à «1500 francs par an» pour un ménage de quatre personnes alors que la Suisse ne produit «qu’un millième des émissions mondiales globales» de CO2.

Pour parvenir à ces chiffres, l’UDC fait l’addition des plafonds prévus pour les taxes sur les carburants (jusqu’à 12 centimes de plus par litre), les combustibles fossiles (jusqu’à 210 francs par tonne de CO2) et les billets d’avion (jusqu’à 120 francs par vol). Or, la réalité est plus complexe. L’expérience de ces dernières années montre que les plafonds ne sont pas forcément appliqués.

Le parti annonce néanmoins déjà que les propriétaires les plus âgés n’auront pas les moyens de financer la rénovation de leur maison ni de remplacer leur chauffage. Ils «devront abandonner le logement qu’ils possèdent», prédit l’UDC. Cet enjeu financier et social sera l’un des éléments centraux de la campagne référendaire.

L’UDC rejoint ainsi formellement le comité référendaire lancé par les branches économiques qui auront le plus à perdre lorsque la nouvelle loi entrera en vigueur.

De leur part, des mouvements de la Grève du climat ont aussi saisi l’arme du référendum. Ils considèrent que la loi révisée n’est pas assez ambitieuse. Alors que celle-ci vise la neutralité climatique d’ici à 2050, ils veulent que cet objectif soit déjà atteint en 2030. Ils estiment que les moyens proposés pour protéger le climat sont «inefficaces» et «injustes», car la «population devra payer des prix et probablement des loyers plus importants alors que rien n’est fait à l’encontre de la place financière ou des sociétés transnationales».

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