ActualitésSuisse: Impact contrasté des fortes chaleurs de 2018 sur l’agriculture

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29 Déc

Suisse: Impact contrasté des fortes chaleurs de 2018 sur l’agriculture

Genève – L’année 2018 a été marquée par des conditions météorologiques extrêmes qui ont eu un impact contrasté sur les exploitations agricoles en Suisse, souligne l’Union suisse des paysans (USP).

Le fourrage et les grandes cultures (comme les céréales, les betteraves ou les pommes de terre) ont souffert en raison des fortes chaleurs, alors que les cultures spéciales ont globalement fait une bonne année, précise un rapport de l’USP.

En 2018, un grand nombre d’exploitations agricoles ont en effet manqué de fourrage, qu’il a fallu compenser par des importations, révèle l’Union, notant que ces achats se sont élevés à 215.000 tonnes sur les 10 premiers mois de l’année.

Le printemps de cette année a été le quatrième plus chaud et l’été le troisième plus chaud depuis le début des mesures de calculs climatiques en 1864, selon MétéoSuisse, qui relève que les trois mois estivaux ont été extrêmement ensoleillés et il a nettement moins plu en 2018 que ces dernières années en moyenne.

Les conditions météo ont été, en revanche, bénéfiques aux fruits et baies, note le rapport de l’USP, soulignant que les rendements ont été supérieurs à la moyenne pour les pommes, poires, cerises, abricots et framboises. Seule la récolte de fraises a enregistré une baisse de 11% par rapport aux cinq dernières années.

Les viticulteurs peuvent aussi se réjouir, car le millésime 2018 s’annonce «exceptionnel», indique l’Union des paysans suisses, faisant observer que le temps sec et ensoleillé a notamment permis de limiter les maladies touchant la vigne.

Pour les maraîchers, un important défi a été de suffisamment irriguer leurs cultures, ce qui a entraîné une hausse des coûts de production, poursuit la même source, précisant que cette année «exigeante» a été marquée par des prix bas, une surproduction variable selon les régions et la sécheresse.

Par ailleurs, les effets de la sécheresse pourraient être partiellement reportés sur 2019, prévient Francis Egger, membre du secrétariat général de l’USP, estimant qu’une seconde année de sécheresse en 2019 serait «catastrophique».

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