ActualitésSuisse: Le pic d’intensité de l’épisode La Niña appartient au passé

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10 Fév

Suisse: Le pic d’intensité de l’épisode La Niña appartient au passé

Genève – Le pic d’intensité de l’épisode La Niña appartient au passé, mais des répercussions continuent d’être observées sur les températures ainsi que sur les régimes de précipitations et de tempêtes, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

« Toutefois, alors que le phénomène La Niña provoque généralement un refroidissement, les températures des terres émergées devraient être supérieures à la normale dans la plupart des régions du monde de février à avril 2021 », précise l’OMM dans un nouveau rapport.

L’anomalie La Niña actuelle semble avoir atteint son point culminant en octobre-novembre et se classer comme un épisode d’intensité modérée, précise la même source.

Selon le bulletin Info‑Niño/Niña publié par l’OMM, la probabilité qu’elle persiste pendant la période de février à avril atteint 65 %, et celle d’un retour à des conditions neutres par rapport au phénomène El Niño-oscillation australe (ENSO) dans le Pacifique tropical est de 70 % pour la saison avril-juin 2021.

Le phénomène La Niña correspond au refroidissement à grande échelle des eaux de surface dans le centre et l’est du Pacifique équatorial, associé à des variations de la circulation atmosphérique tropicale, autrement dit des vents, de la pression et des précipitations. Ses effets sur le temps et le climat sont en général l’opposé de ceux de l’anomalie El Niño, qui est la phase chaude du phénomène ENSO.

«Les phénomènes El Niño et La Niña sont des facteurs déterminants du système climatique de la Terre. Cependant, tous les phénomènes climatiques d’origine naturelle s’inscrivent désormais dans un contexte de changement climatique d’origine anthropique, qui fait s’élever les températures mondiales, accentue les conditions météorologiques extrêmes, modifie les régimes saisonniers de précipitations et complique les activités de prévention et de gestion des catastrophes», a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, M. Petteri Taalas, cité par le communiqué.

«Grâce à sa capacité à prévoir bien à l’avance les phénomènes La Niña et El Niño, la communauté de l’OMM a pu renforcer le soutien qu’elle apporte aux gouvernements, à l’Organisation des Nations Unies et aux parties prenantes des secteurs sensibles aux conditions climatiques, dans le but d’activer les préparatifs et de sauver des vies», a-t-il ajouté.

La Niña a pour effet de refroidir temporairement les températures à l’échelle mondiale. « Toutefois, elle n’a pas suffi à empêcher que 2020 soit l’une des trois années les plus chaudes jamais constatées. C’est au cours de la deuxième année de leur apparition que les anomalies La Niña et El Niño ont le plus d’effets sur les températures moyennes mondiales. Il reste donc à voir dans quelle mesure l’épisode actuel influencera les températures mondiales en 2021 », précise l’OMM.

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